Renault Twingo 1 : à 30 ans, va-t-elle devenir hors de prix en occasion ?
Cela n'aura pas échappé aux plus passionnés d'entre vous, cette année, la Renault Twingo première du nom souffle sa trentième bougie. Citadine économique par excellence, elle a connu un succès fou ! Pendant longtemps très abordable en occasion, ses cotes commencent à frémir. Alors aujourd'hui, combien pour une Twingo 1 d'occasion ? Est-elle encore abordable ou déjà trop chère pour investir ? Mais d'abord, un bref historique, avant les prix.
Tout le monde se souvient de la pub pour la première Renault Twingo (enfin non, seulement ceux qui ont au moins une quarantaine d'années, bim, ça ne rajeunit pas)... Un air gai, des dessins colorés, et un slogan : "Twingo, à vous d'inventer la vie qui va avec".
Une vie à inventer en effet, tant cette auto change de ce que l'on connaissait avant. Nous sommes en 1993 donc, et Renault révolutionne un genre, comme il sait si bien le faire à l'époque, celui de la petite citadine. La "grenouille" comme on se plaît à la surnommer à cause de ses phares globuleux, adopte en effet un profil monovolume, comme sur les monospaces. Du jamais vu sur une si petite auto.
Colorée, dehors comme dedans, astucieuse, pratique (avec sa banquette coulissante), très spacieuse malgré son gabarit réduit (3,43 m), agile et maniable, mais aussi économique car simple de conception, elle va connaître un succès assez démentiel, auprès d'une clientèle... qui n'était pas celle visée au départ !
En effet, les jeunes, qui sont la cible, la boudent, tandis que les personnes plus "âgées" l'adorent. La Twingo, contraction de "twist, swing et tango", sera donc la deuxième voiture des quarantenaires, voire cinquantenaires, ou la première des couples les plus modestes.
De 1993 à 2007, date de son remplacement en Europe par la fade Twingo 2 (mais elle continue d'être produite en Colombie jusqu'en 2012), elle sera restylée 3 fois (en 98, 2000 et 2004) et s'écoulera à près de 2,6 millions d'exemplaires (colombiens inclus), un exploit que ne réitéreront jamais les générations suivantes.
Elle évoluera tout au long de sa carrière, mais en gardant exactement la même forme, et presque le même habitacle, à quelques détails près (volant, boîte à gants, airbags..). Et son équipement de confort et de sécurité va lui aussi constamment s'améliorer au gré des différentes "collections".
Au lancement, elle hérite, sous son capot, de l'antique moteur essence 4 cylindres 1.2 "Type C" (pour Cléon-fonte) de 55 ch, apparu en... 1962 ! Elle passe au "Type D" 1.2 58/60 ch en 1996, et devra attendre 2001 pour voir apparaître la version 16 soupapes du 1.2 qui passe alors à 75 ch. Mazette, 25 % de puissance en plus ! Ce qui n'en fait pas pour autant une sportive, mais lui donne une plus grande polyvalence, et des capacités routières de bon aloi.
Elle a aussi été commercialisée en version à embrayage piloté, mais avec un vrai levier de vitesses, baptisée "Easy". Un nid à emm... embêtements, qui tombait en panne plus souvent qu'à l'occasion, les garages remplaçaient souvent la boîte par une vraie boîte manuelle, d'ailleurs (tout, tout, tout, vous saurez tout sur la Easy...). Et également en boîte automatique classique (Twingo Matic), en boîte robotisée Quickshift, ainsi qu'en version GPL, de 97 à 2007.
On reconnaît la Twingo "phase 2" de 98 à ses phares monoblocs (plus de clignotant orange séparé), ses feux arrière revus et ses pare-chocs lissés et peints en partie basse.
La "phase 3" de 2000 adopte des phare à glace lisse en polycarbonate, et les antibrouillards de sa sœur la Clio. Elle améliore ses prestations routières par l'adoption de barres antiroulis plus grosses et de jantes en 14 pouces avec des freins majorés.
La "phase 4" de 2004, enfin, se distingue par une nouvelle poignée de coffre qui intègre le logo Renault, des protections de carrosserie et des feux arrière cristal plus clairs.
Sachez enfin que pendant sa longue carrière, elle a été commercialisée en une multitude de séries spéciales et limitées, comme la Kenzo, la Elite, la United Colors of Benetton, la Alizée, la Perrier, la Campus, la Sari, la Extrême, etc, etc.
Après ce bref rappel historique, cliquez sur "page suivante" pour découvrir quels sont aujourd'hui les prix d'une auto qui est en bonne voie pour devenir un véritable collector, et dont les cotes frémissent déjà !
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