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Reportage vidéo - La tente de toit dans tous ses états

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Michel Holtz

Durant le week-end dernier, toutes les voitures qui se sont arrêtées à l'éco-camping de Huriel dans l'Allier avaient une curieuse particularité : toutes étaient équipées d'une tente de toit. Normal, puisqu'elles étaient rassemblées pour la seconde édition du festival de la RTT (Roof Top Tent). Plongée au cœur d'un phénomène en plein essor.

Reportage vidéo - La tente de toit dans tous ses états

Elles ont parfois deux, trois, voir quatre places, et toutes sont équipées d'une échelle permettant d'accéder à ces nids plus ou moins douillets placés sur le toit d'une voiture. Ces tentes de toit existent de longue date, mais depuis l'engouement des automobilistes pour la "vanlife", le phénomène s'est amplifié et les ventes se sont multipliées, au point ou un festival, spécialement crée pour rallier les adeptes de cette pratique a été créé

Un succès qui n’a absolument rien d’étonnant. Depuis le Covid, l’envie de bon air et de déplacements semble avoir contaminé nombre d’automobilistes. Hélas, le prix de la transhumance est élevé. Un fourgon aménagé neuf coûte 70 000 euros au bas mot, même punition pour un camping-car. Alors, les nomades se rabattent souvent vers une solution beaucoup moins cher : la RTT, la Roof Top tent, comme on l’appelle entre initiés.

L’affaire coûte entre 1 000 et plus de 4 000 euros, ce qui est certes plus cher que la petite tente « 2 secondes » de Décathlon à 70 euros, mais reste parfaitement raisonnable comparé aux lourdes maisons roulantes. D’autant que la conduite de n’importe quelle auto, même équipée d’une tente de toit, est un voyage d’agrément par rapport aux manœuvres d’engins dépassant souvent les 2 m de hauteur, et les 6 m de longueur des gros vans.

Au festival de la RTT, les visiteurs auscultent les modèles exposés avant de les acheter.
Au festival de la RTT, les visiteurs auscultent les modèles exposés avant de les acheter.

Cet engouement, les industriels et les distributeurs l’on évidemment senti et s’en sont saisi. Norauto propose des RTT, tout comme Décathlon qui, depuis un an, dispose d’une quinzaine de modèles. Thulé, le spécialiste, plutôt haut de gamme, du coffre de toit, s’est lui aussi engouffré dans la brèche en rachetant une enteprise spécialisée dans la tente de toit.

Jeff Bloyet, le patron du festival est lui-même un adepte de la tente de toit.
Jeff Bloyet, le patron du festival est lui-même un adepte de la tente de toit.

Mais c’est un homme seul qui lui aussi a senti que la tente juchée sur une auto était un phénomène en pleine explosion. Après le confinement, Jeff Bloyet s’en est allé faire un tour d’Europe avec une Dacia Sandero ainsi équipée, en livrant ses impressions au jour le jour sur ses réseaux sociaux. Et il s’est aperçu que les questionnements de ses abonnés tournaient souvent autour de cette fameuse RTT. « D’où l’idée de créer ce festival » se souvient-il aujourd’hui. Banco pour une première édition à succès en 2022, et forcément, pour une récidive cette année, avec plus de succès encore, puisque sur l’éco-camping noyé dans la verdure de Huriel dans l’Allier, le patron du festival de la RTT a dû refuser du monde, tant du côté des exposants, limités à 34, que du côté des festivaliers eux-mêmes, l’espace ne pouvant en accueillir plus de 400.

La majorité des amateurs de tentes de toit roulent en Dacia

Qui dit succès, dit sponsoring. Et Jeff Bloyet a immédiatement pensé à une marque automobile capable de le suivre : Dacia. Car non seulement le franco roumain tente en ce moment de se donner une image plutôt outdoor, mais en plus, il suffit d’interroger les différents exposants de ce 2e festival de la RTT : leurs clients sont très souvent des propriétaires de Dacia. « Les autres marques arrivent loin derrière » estime Fabrice Brochier, fondateur de Naïtup, une PME spécialisée dans la tente de toit, et dont les produits sont plutôt haut de gamme, puisqu’ils coûtent entre 2 000 et 4 000,00,00 euros. Ceux qui mettent moins d'argent dans leur auto semblent disposés à dépenser plus dans son accessoirisation.

Les réveils sont parfois difficiles, malgré le confort de la tente de toit.
Les réveils sont parfois difficiles, malgré le confort de la tente de toit.

Ces retraités, en revanche, ne roulent pas en Dacia. « Mais en Land Rover Defender » souligne le mari. Ils n’ont pas encore de RTT, mais sont bien décidés à s’en offrir une à trois places, « pour y loger à deux, mais pour y abriter le chien également ». Avec son budget compris entre 1 200 et 2 000 euros, il est persuadé de trouver son bonheur à Huriel.

D’autres, à l’instar de couple de jeunes Alsaciens fraîchement mariés ont déjà trouvé ce bonheur. Leur tente, rivée à une Volkswagen Coccinelle, leur permet non seulement de dormir sur le toit de la petite allemande, mais aussi de déjeuner au sec grâce à un grand auvent. Une option choisie par nombre d’adeptes. Car la tente de toit s’accompagne d’accessoires de plus en plus nombreux qui, peu à peu, transforment une simple voiture en camping-car, parfois à deux étages.

C’est ce que propose la petite société Campinanbulle. Les propriétaires de break, de monospaces ou de SUV peuvent, grâce au pack complet de la PME crée par Sylvère Matteos, de disposer d’un lit et d’une cuisine à même la voiture, à l'instar de la formule que propose Dacia sur son Jogger muni du "pack sleep". Les enfants quant à eux, seront ravis de grimper sur le toit, dans la tente installée à cet effet. Mais au fait, comment dort-on dans une RTT, lorsque les nuits commencent à être frisquettes ? « Ça reste une tente » insiste ce pratiquant. Mais il a un secret : « il faut absolument garder les aérations ouvertes pour éviter la condensation qui générer le froid ».

Une tente aérée pour avoir moins froid, le secret de la tente de toit ?
Une tente aérée pour avoir moins froid, le secret de la tente de toit ?

Garder sa tente ouverte pour avoir moins froid, c’est le monde à l’envers dans l’univers de la tente de toit. En tout cas, l’une des RTT du vaste éco-camping de Huriel est hermétiquement fermée. Il est 10h du matin et, à l’intérieur, son propriétaire ronfle comme un bienheureux, devant les festivaliers qui profitent déjà des premières animations (essais de 4x4, concerts, restauration) que propose la manifestation. Le bonheur, parfois, est léger comme une toile de tente juchée sur un toit, avec de la condensation ou pas.

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