Rétromobile 2017 : le blindé français de la première guerre mondiale fait une sortie (vidéo)

Le premier vrai char (avec une tourelle et une vraie configuration de char moderne) de l'histoire militaire fut le Renault FT, lancé sur le front à la fin de la première guerre mondiale, mais deux engins motorisés l'ont tout de même devancé dès 1917 : le Saint-Chamond et le Schneider. Ces deux-là vont justement se retrouver en exposition à Rétromobile dès le mois de février prochain, toujours avec le concours du musée de Saumur qui prête ces extraordinaires rappels de l'histoire du vingtième siècle.

 Rétromobile 2017. Vidéo tournée le 7 février.

Evidemment, s'agissant des tout premiers blindés de l'histoire, il ne faut pas en attendre des prouesses de vitesse ou d'attaque. Sept hommes se tenaient dans le Schneider de 17 tonnes, qui n'était pas une grande réussite de fiabilité et de mobilité. C'était d'ailleurs le gros point faible de ces premières machines motorisées, qui avaient de tout petits moteurs : le Schneider disposait d'un quatre cylindres essence maison de 65 ch (vitesse variable entre 4 et 8 km/h !), tandis que le Saint-Chamond était un peu "mieux" doté avec un quatre cylindres hybride (oui, oui !) associé à un moteur électrique relié aux chenilles pour 90 ch.

Les consommations, gargantuesques (300 à 400 litres pour 100 km, alors qu'un Königstiger allemand de la Seconde Guerre Mondiale, de 700 ch et 70 tonnes, tournait autour de 90 litres aux 100 km..), ne faisaient pas de ces chars de véritables baroudeurs longue distance. Le but était de percer les lignes ennemies, toutes proches, mais leur fragilité et la fiabilité aléatoire auront raison de nos deux premiers blindés de l'histoire.