Réveillon: la nuit de tous les dangers (et comment les éviter)
Neuf Français sur dix consommeront de l’alcool dans la nuit du 31 décembre, et la moitié d’entre eux sera concernée par la problématique de la conduite (pour soi-même ou son entourage). Des associations de sécurité routière nous alertent donc sur la nécessité de s'organiser pour limiter les risques.
Les autorités en conviennent : en termes de sécurité routière, le réveillon de fin de fin d’année n’est pas aussi meurtrier qu’il l’était encore il y a une dizaine d’années. Malgré cela, on aura encore eu à déplorer les décès de 12 personnes sur les routes à l’occasion du Nouvel an 2015.
A deux jours de la Saint Sylvestre, les associations Prévention Routière et Attitude Prévention dévoilent les détails d'une enquête intitulée « Les Français, le réveillon du Nouvel an et l’alcool au volant » de laquelle il ressort notamment que neuf Français sur dix consommeront de l’alcool dans la nuit du réveillon, et que parmi ceux-ci 62,8% consommeront trois verres ou plus. Parallèlement, l’étude pointe la méconnaissance des effets de l’alcool sur le corps : si 78,4% des personnes interrogées estiment qu’il suffit d’attendre pour que les effets de l’alcool se dissipent, plus de la moitié n’a qu’une idée parcellaire du temps réellement nécessaire pour éliminer un verre d’alcool (en l’occurrence une à deux heures). De l'intérêt, pour qui en douterait encore, de s'équiper d'éthylotests chimiques, voire électroniques, comme on en trouve en supermarché ou centre auto.
Dans le même temps, on apprend que si près de 48% des personnes interrogées se déclarent concernées par la question de l’alcool et de la conduite au réveillon (que ce soit pour soi-même ou son entourage), seul un tiers de cette population a prévu des dispositions permettant un retour de soirée sécurisé.
Un « résultat particulièrement inquiétant », selon les associations qui ont commandé l’étude. Celles-ci mettent en place la campagne de sensibilisation #Bien Rentrer, Mode d’emploi pour faire prendre conscience aux automobilistes de la nécessité de s’organiser pour rentrer chez soi en sécurité. Ceci peut passer par la désignation d’un conducteur sobre chargé de ramener tout le monde à bon port (le fameux « Sam », ou capitaine de soirée), l’hébergement sur place, l’appel à un taxi ou VTC ou, quand cela existe, l’utilisation de navettes gratuites ou de transports en commun. Bref, les solutions sont nombreuses et sont détaillées sur le site web http://www.monmodedemploi.fr/.
Rappelons au passage que si l'alcool au volant est un fléau, celui de la drogue en est un autre: en 2015, 23% des personnes décédées sur la route ont été tuées dans un accident impliquant un conducteur sous l'emprise d'au moins un stupéfiant. Les pouvoirs publics rappellent que la moitié des conducteurs positifs aux stupéfiants dépassent en même temps le taux d’alcoolémie légal, ce qui forme un cocktail aux conséquences trop souvent fatales, en augmentant de 14 fois le risque de provoquer un accident mortel.
A retenir
L’alcool est éliminé à :
- 95% par le foie
- 2,5 % par l’air expiré
- 2,5% par les reins en urinant
à raison de :
- 0,10 g/l/h à 0,15 g/l/h chez un homme
- 0,085 g/l/h à 0,10 g/l/h chez une femme.
Après l'absorption d'une boisson alcoolique, l'alcoolémie atteint son maximum en une ½ heure si l'ingestion d'alcool est faite à jeun, en ¾ d'heure à 1 heure si elle est faite au cours d'un repas.
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