Robert Peugeot : « il est irresponsable de dénoncer le diesel »
Il s’appelle Robert Peugeot et il est le patron de l’enseigne FFP qui, en 1966, est devenu le premier actionnaire de la marque Peugeot. Un équilibre qui a basculé en 2014 avec les arrivées de l’État français et du constructeur chinois Dongfeng. Pour autant, s’il n’est plus patron, Robert Peugeot détient 14 % du groupe PSA via le holding FFP, si bien que lorsqu’il parle, il est de bon ton de l’écouter.
L’intéressé se félicite au passage du travail de Carlos Tavares qui a remis le lion dans la course. Mais dans un entretien au quotidien les Echos, Robert Peugeot s’inquiète des conséquences collatérales des errements de Volkswagen. En trichant sur les émissions de ses moteurs diesels, les Allemands ont jeté le doute sur une mécanique qui, il le rappelle, est in ne peut plus stratégique pour le groupe Peugeot-Citroën.
Le patron de FFP parle même de « VWgate » : « le « VWgate » pourrait se transformer en « dieselgate » en particulier en France » prévient-il. « Voir ainsi l’opprobre jeté sur tous les constructeurs, cela peut faire beaucoup de mal. Aujourd’hui, les consommateurs s’interrogent sur la valeur à la revente de leur voiture... Il est irresponsable de dénoncer une technologie plutôt que le non-respect d’une norme. Pour l’industrie française, l’enjeu en terme d’effectifs est considérable ».
Mieux, Robert Peugeot pense que le diesel sert la cause écologique et que la marque éponyme doit être mise en avant pour ses démarches vertueuses : « nous avons tenus à être transparent. PSA ne peut pas se permettre de prendre des risques sur le diesel. D’abord parce que c’est le moyen de continuer à diminuer les émissions de CO2, mais aussi parce qu’il s’agit d’un de nos avantages compétitifs : nous faisons partie des meilleurs du monde dans le domaine. Nous avons été les premiers à utiliser les filtres à particules dans nos véhicules diesel. A l’époque, on s’était fait agonir d’insultes. Plus récemment, nous avons généralisé les SCR qui sont un autre équipement antipollution. Ce qui a suscité le doute dans notre partenariat avec ford sur les moteurs diesel. Pourtant, le SCR est aujourd’hui vu comme la technologie du bon élève ».
Déposer un commentaire
Alerte de modération
Alerte de modération