Russie : les juges intouchables au volant, même bourrés !
La lutte contre la conduite addictive est une noble cause d’une sécurité routière que l’on aimerait plus arc-boutée sur ce sujet que sur celui de la vitesse maximale autorisée. L’alcool au volant est un fléau, mais son traitement pénal se trouble dès que l’on commence à comparer les pays. Le sujet peut même être soluble dans la vodka comme le montre cette dernière révision de la réglementation en Russie. Où un juge qui pourra vous sanctionner pour une alcoolémie jouit maintenant d’une totale impunité s’il conduit lui-même bourré…
En Russie, il est un amendement au Code de la route entré en vigueur vendredi, et par lequel les policiers n'auront plus le droit d'arrêter les juges ayant commis des infractions routières. C’est écrit au journal officiel, la police de la route ne peut plus retirer aux juges leur permis de conduire, de les soumettre à des contrôles d'alcoolémie ni même dresser un procès-verbal en cas d'infraction au Code de la route.
Si le policier veut tout de même se risquer à faire son travail, il devra rédiger un rapport sur l'infraction commise, qui devra être transféré au… ministère de la Justice. On imagine la suite dans un pays où, au passage, une telle impunité est déjà l’apanage des procureurs.
Pour le Russe lambda, conduire en état d’ébriété, c’est en revanche la possibilité d’encourir une peine minimale de deux ans de prison. Prononcée évidemment par un juge qui pourra s’offrir une tournée une fois l’audience terminée avant de rentrer chez lui en prenant le volant. Environ 20 000 personnes meurent chaque année sur les routes de Russie.
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