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Salaire de Ghosn : le patronat s’interroge sur le patron de Nissan

Les émoluments promis au patron de Renault Carlos Ghosn continuent à faire des vagues. Les 7,251 millions d'euros en 2015 assurés au titre de PDG du constructeur français posent problème au sein même d’un milieu patronal qui déplorait, jusque-là, la forme qui avait permis cette situation. Maintenant, c’est le fond même qui interpelle. Car Carlos Ghosn est aussi le patron de Nissan. Une ambiguïté qui heurte l'instance morale du patronat.

Salaire de Ghosn : le patronat s’interroge sur le patron de Nissan

Car le patronat a une instance qui veille sur la déontologie. Il s’agit du Haut comité de gouvernement d'entreprise, en charge du code de bonne gouvernance Afep-Medef. Il s’était exprimé sur la façon dont la rétribution du patron de Renault avait été acquise avec, notamment, un conseil d'administration de la marque au losange, qui avait passé outre le vote consultatif des actionnaires. Ces derniers s'étaient prononcés à 54,12 % contre la rémunération de M. Ghosn de 7,251 millions d'euros en 2015 au titre de PDG du constructeur français. Il avait alors indiqué avoir transmis dans un courrier à M. Ghosn et au président du Comité des rémunérations de Renault, Patrick Thomas, "ses recommandations concernant la prise en compte du vote négatif des actionnaires" sur le salaire en 2015 du PDG.

Une démarche qui n’était pas la fin de l’histoire puisque c’est maintenant le Carlos Ghosn président de Nissan qui est dans le collimateur. Une double fonction qui crée l’ambiguïté car Carlos Ghosn n’a pas le don d’ubiquité. Mettant en avant le principe "d'exhaustivité", le haut comité s'interroge notamment sur la situation très particulière constituée par le cumul de la rémunération attribuée à M. Ghosn par Renault et celle au titre de la présidence de Nissan.

En clair ? "Ou bien Renault et Nissan sont effectivement deux grandes entreprises autonomes, et dans ce cas, il faudrait justifier soigneusement comment, en termes de disponibilité, la direction générale peut être exercée par une seule personne et écarter la critique de certains observateurs qui considèrent que la rémunération très élevée dans le cadre de Renault correspond à une fonction à mi-temps", se demande le HCGE.

"Ou bien, compte tenu de la proportion des actifs et de la contribution aux résultats de Renault représentées par cette participation, la performance du dirigeant de Renault est indissociable de celle du président de Nissan et le conseil d'administration du premier doit raisonner sur l'ensemble des deux fonctions, en termes de rémunération et d'appréciation de la performance du dirigeant", poursuit le même Haut comité.

Ce dernier termine : "les actionnaires de Renault devraient disposer d'informations détaillées sur la rémunération au titre de Nissan, et sur les mécanismes incitatifs qu'elle comporte, pour se prononcer en toute connaissance de cause". Le Haut comité souligne également que la rémunération des dirigeants mandataires sociaux doit aussi tenir compte "des réactions des autres parties prenantes de l'entreprise et de l'opinion en général, or ce dernier objectif n'a pas été atteint".

C’est tout le système Ghosn au sein du groupe Renault-Nissan qui est mis en cause avec cette idée d’un dispositif dédié à l’enrichissement d’un patron qui tire profit d’une opacité au détriment du plus grand nombre. Une conjoncture qui heurte les plus hautes instances représentatives du patronat lui-même. C’est dire la gravité de la situation.

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