Salon de la Moto 2007 en direct : Suzuki 1300 B-King
Ca y est, elle est là ! Et elle est bien réelle, huit ans après la présentation du prototype, Suzuki lance ces jours-ci la version officielle d'une moto qui aura fait naître bien des fantasmes. Une ligne futuriste et un cœur démoniaque. Que les petits joueurs passent leur chemin, cette machine là s'adresse à ceux qui en ont. Bénéficiant des dernières évolutions de sa sœur carénée l'Hayabusa, elle en ressort encore plus musclée et fin prête à coller les yeux au fond du casque de celui qui osera essorer sa poignée.
En 2001, alors que la grande majorité des roadsters du marché ont un look commun, sage et bien intégré dans les mœurs, le prototype B-King était venu jouer les troubles fêtes. Démesuré, aussi bien esthétiquement que mécaniquement, il avait suscité la curiosité de nombreux motards dont une bonne partie attendait impatiemment que leur rêve se réalise enfin. 183,5 cv et 14,0 mkg de couple, les deux chiffres qui en disent long sur ce qui attend son pilote. Du concentré de testostérone sans compromis.
Gros phare d'un seul bloc, larges écopes intégrant les clignotants, la face avant de la B-King est des plus massives. Il fallait bien ça au dessus de l'énorme bouilleur cubant à 1340 cm3 issu de l'Hayabusa. Les points de détail ont été particulièrement soignés avec le guidon look titane et une peinture bi-ton noir et grise qui se retrouve aussi sur la selle.
La planche de bord est simplement magnifique, avec un compteur analogique au cœur digital, et un autre écran consacré aux diverses informations. Les boutons de configurations se trouvent sur le réservoir, de part et d'autre de la clé de contact.
Une superbe fourche inversée maintient la roue avant que vous tenterez désespérément de garder au sol sur chacune de vos accélérations. Pour calmer les ardeurs de la bête, vous aurez à disposition un freinage radial et des étriers 4 pistons pinçant des disques de 310 mm.
L'arrière de la B-King est encore plus impressionnant. Dans la mode des gros guns sous la selle, elle dispose de deux énormes silencieux très travaillés, en forme de losanges biseautés du plus bel effet. La coque arrière ne dénote pas et s'affine quand les pots s'évasent : dantesque !
Le bras oscillant est lui aussi une très belle pièce, profilé et massif, débouchant sur la large roue montée en 200/50 R 17. Une largeur à la juste mesure de l'engin, il n'en fallait pas moins pour encaisser le couple impressionnant de la bête. D'ailleurs, pour ceux qui veulent accentuer le look, Yoshimura a déjà mis au point des silencieux encore plus sportifs.
Enfin une bécane sur laquelle je pourrais ressembler à autre chose qu'un crapaud ! Par contre, comment est-ce qu'un tel monstre se comporte-t-il sur route ouverte ? Déraisonnable et charismatique, par définition, elle a tout pour plaire à un large public de motards. Reste à voir si elle génère autant d'enthousiasme en la conduisant qu'en la regardant. En tout cas, moi, je suis déjà conquis.
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