Si les SUV étaient un pays, il serait le sixième le plus émetteur de CO2 au monde
Plus hauts, plus lourds, moins performants et plus gourmands, les SUV continuent pourtant leur progression dans les ventes mondiales de véhicules alors que, pourtant, Don't Look Up est l'un des plus grands succès de l'histoire de Netflix.
Rien qui ne débouche encore sur de véritables mesures efficaces pour endiguer le bouleversement climatique (si c'est encore possible) mais l'écologie s'invite désormais dans de nombreuses discussions publiques autour des choix personnels et se fait plus présente dans de nombreux domaines de la vie, que ce soit dans l'installation des pompes à chaleur dans les maisons, les rayons végétariens des supermarchés grandissants ou les levées de boucliers quand un Jean Castex prend plus l'avion que le train. Une zone semble cependant étanche à ce mouvement, c'est celle des SUV et de leurs ventes toujours florissantes.
Représentant en effet au niveau mondial environ 10 millions d'unités en 2010, elles ont dépassé les 30 millions en 2021 selon l'Agence Internationale de l’Énergie (IEA). Cela se traduit en termes de part de marché par une hausse de 16,5 à 45,9 %. Et s'il y a eu une légère baisse en 2020, l'année 2021 a battu tous les records avec une croissance de 10 %.
Toujours selon l'IEA, les SUV non électriques produiraient 20 % de CO2 en plus par rapport à une berline de taille moyenne, seraient la seconde plus grande cause d'augmentation des émissions après l'énergie et devant l'industrie lourde et émettraient un total de 900 millions de tonnes de CO2 chaque année.
À quoi correspond un tel chiffre ? C'est très simple : si les SUV étaient un pays, il prendrait la sixième position dans le classement des nations les plus émettrices de dioxyde de carbone, derrière la Chine, les États-Unis, l'Inde, la Russie et le Japon mais devant l'Iran, l'Allemagne, l'Arabie Saoudite et la Corée du Sud.
Déposer un commentaire
Alerte de modération
Alerte de modération