Son permis annulé depuis 2005, il continuait à conduite
C’est un fait divers qui pose question dans une époque où l’on veut nous convaincre qu’une automatisation générale des contrôles et des procédures est la panacée pour la sécurité routière. À la lumière de ce qui va suivre il semblerait bien que non, tandis que l’on comprend aussi que payer son infraction ne pousse pas les autorités à aller chercher plus loin. La fiscalité routière existerait donc bel et bien. Enfin, rien ne vaut un bon contrôle routier humain pour en finir avec ce genre de situation. Ce qui ne rassure pas à l’heure où l’on sacralise les radars automatiques, fixes ou mobiles.
Non, la technique ne peut pas tout et elle doit être cantonnée à sa vocation à aider l’homme à faire au mieux son travail avec détermination et discernement. Démonstration avec ce fait divers mettant en lumière un Marseillais, âgé de 65 ans, qui conduisait depuis 12 ans malgré l’annulation de son permis de conduire. Il a été contrôlé par les gendarmes du Peloton motorisé de Peyruis dans la commune de La Brillanne dans les Alpes-de-Haute-Provence ;
Au moment du contrôle, le sexagénaire a déclaré avoir oublié son permis de conduire et il a présenté celui de son épouse. Mais, après vérification dans les fichiers informatiques et auprès de la préfecture, il apparaît que le conducteur a vu son autorisation de conduire annulée depuis 2005. Mais c’est la suite qui ouvre à la réflexion. Car l’intéressé a fait l’objet de plusieurs procédures pour conduite sans permis depuis 2005 dont deux conduites sans permis en récidive.
Pire, il a continué à conduire, cumulant les infractions au code de la route : 21 excès de vitesse, 8 usages du téléphone au volant, non-port de la ceinture de sécurité et franchissement de feu rouge. S’il avait été détenteur de son permis, il aurait perdu plus de 56 points. Mais en payant ses infractions, il a pu, pendant plus d’une décennie, poursuivre sa route. Régler son amende à l’État, après tout, n’est-ce pas la meilleure façon d’être quitte ?
Pas sûr, néanmoins, qu’on lui donne l’absolution devant le tribunal correctionnel de Digne-les-Bains, où le sexagénaire est convoqué… en avril prochain. De quoi faire encore quelques kilomètres au volant.
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