Sondage - Êtes-vous prêts à acheter une voiture sur Internet si elle est moins chère qu'en concession ?
Électroménagers, jouets, vêtements ou encore voyages : pour acheter au moins cher, vous êtes toujours à l'affût sur le Net. Oseriez-vous en faire de même pour changer d'auto ?
Faire ses emplettes sur le Net est devenu un acte des plus courants. Fin 2016, il y avait en France 37 millions de cyberacheteurs (source Médiamétrie), un nombre qui ne cesse de progresser au fil des années (36 millions en 2015, 34 millions en 2014). Les avantages sont multiples, vous les connaissez si vous êtes un adepte de la pratique : gain de temps, choix important, prix cassés sur les sites de déstockage… On peut acheter de tout ou presque sur le Net.
Les biens les plus prisés restent les vêtements et les produits culturels. Les consommateurs connectés commandent avant tout des produits du quotidien, aux prix raisonnables. Le panier moyen l'année dernière s'élevait à 70 €. On est donc encore bien loin de la valeur d'un véhicule ! Mais au fur et à mesure qu'Internet bouleverse notre façon de consommer, acheter une voiture depuis son canapé pourrait devenir une réalité dans les années à venir.
Moins de visites dans les concessions
Paradoxe : alors que l'offre ne cesse de s’étoffer, notamment chez les SUV, les clients se rendent de moins en moins dans les concessions avant de se décider. Selon une étude de Capgemini, en 2015 26 % des acheteurs potentiels d'un véhicule faisaient au moins 4 visites dans un showroom. En 2017, ils ne sont plus que 19 %. Mieux, 14 % des acheteurs ne font qu'une visite pour valider l'achat !
Une des explications est la popularité des configurateurs. On commence déjà à avoir le réflexe de concevoir son véhicule idéal en ligne, ce qui dégrossit le travail. Moteurs, finitions, options : il suffit de cocher les cases et de voir en temps réel l'évolution du prix pour défricher le terrain. Il ne manque donc plus qu'une case « commander » à la fin pour valider le tout !
Se rendre en concession reste tout de même un réflexe incontournable, d'autant que le chèque à signer comporte le plus souvent cinq chiffres. Avec des sommes élevées, on a envie d'un contact humain. D'autant que les acheteurs aiment toujours voir en vrai l'auto et rencontrer un vendeur pour négocier le tarif, ce qui ne peut être possible sur le Net avec un prix fixe, bien qu'il puisse être remisé.
La recherche d'une bonne affaire
C'est d'ailleurs là qu'est la spécificité de notre sondage. Bien souvent, ce qui aide à franchir le pas sur Internet est l'obtention d'un prix cassé. Serez-vous donc plus tenté par l'achat sur le Net s'il vous permet de profiter de tarifs intéressants, que l'on ne peut retrouver sur le Net ?
D'ailleurs, les prémices des ventes de voitures sur Internet concernaient des opérations de déstockage, mais de façon indirecte. En 2015, Hyundai a proposé sur vente-privée l'achat d'un coupon à 500 € qui donnait le droit à une remise de 10 000 € en concession sur une i40 SW ! Il fallait donc toujours se rendre au garage.
Il est aisé d'imaginer la vente d'une voiture avec un rabais similaire directement sur le Web. Rien n'empêchera d'ailleurs le client d'aller se promener en showroom pour voir l'auto avant de se décider sur le Net par la suite.
Peugeot va de son côté faire un pas vers l'achat en ligne dès cet été. Dans quelques semaines, il sera possible de réserver une voiture en stock sur le site Peugeot Web Store en versant un acompte de 500 €. Il faudra cependant aller en concession pour finaliser l'achat. Mais Guillaume Couzy, directement commercial de la marque en France, a d'ores et déjà indiqué à nos confrères d'Autoactu que Peugeot « ira plus loin dès 2018 ». En clair, on paiera sa voiture sur le Net. La concession ne sera pas abandonnée, car il faudra toujours un lieu pour la livraison et l'entretien.
Amazon prêt à se lancer
Mais les constructeurs pourraient avoir une concurrence d'un autre genre : le géant de l'achat en ligne Amazon (16,5 millions de visiteurs uniques par mois en France) songe lui aussi à vendre des voitures. D'après le magazine allemand Automobile Woche, Amazon serait en train de monter un pôle distribution automobile en Europe. Le site s'est déjà essayé à l'auto. L'année dernière, il a vendu en France des Seat Mii de manière 100 % digitale. Il fallait verser 500 € pour réserver un exemplaire. Un vendeur prenait contact par téléphone pour valider la commande, en vérifiant notamment le permis de conduire, et le reste de la somme était versé sous forme de virement bancaire. Le client était livré en 72 heures ! Et bien sûr, la voiture était en promo, avec – 21 % !
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