Superbike - BMW: L'électronique de la S 1000RR serait-elle trop pointue ?
Leon Haslam imaginait sans doute un début de saison plus tonitruant sur une BMW qui en est à sa troisième saison en mondial, et que beaucoup attendaient au tournant cette année. Et pour cause, puisqu'il n'a fallu que deux ans à sa consœur européenne Aprilia pour décrocher le titre suprême. Arrivée en même temps la S 1000RR dans le paddock, l'Italienne a semble-t-il appris bien plus vite alors que l'on aurait tendance à imaginer qu'elle ne bénéficie pas de la même intendance. Mais avoir les moyens se suffit pas à un certain niveau de la compétition. Il faut aussi du savoir-faire et trouver l'équilibre des forces, une science que les Allemands ne semblent pas encore tout à fait maitriser.
Ainsi, après trois rendez-vous caractérisés par six courses, le missile teuton n'a encore guère bousculé les valeurs établies. Au point que le talentueux pilote britannique se trouve au championnat dans une position moins favorable que celle qu'il occupait l'an passé avec la Suzuki GSX/R d'Alstare. Certes, l'Australie a offert un podium raté de peu par deux fois à Donington, mais Assen a révélé une certaine inconstance dans les performances avec pour bilan une maigre récolte : un douzième rang arraché après une chute, et une anonyme cinquième place, bien loin des ambitions affichées par le blason à l'hélice.
Un problème que le fer de lance des Munichois explique ainsi : « C'est plus difficile, surtout après l'année dernière où je me battais toujours pour le podium et avec les gars à l'avant. Cette année, nous avons un peu de travail et du développement à faire sur la moto. De ce côté des choses, c'est vraiment passionnant, mais de toute évidence, c'est un travail acharné de chaque instant en essayant d'avoir les meilleurs résultats et la meilleure situation possible. »
« Il faut vraiment affiner ce que nous avons et nous pouvons faire un tour rapide parce que nous nous sommes qualifiés deuxième, troisième et quatrième et ainsi de suite. Nous pouvons faire un tour rapide, mais boucler la distance d'une course, c'est une autre histoire. Elle est très sensible aux changements de température et au niveau d'adhérence, et si les choses changent, notre moto semble être vraiment affectée. C'est la plus grande chose que nous essayons de gérer. »
Mais à écouter Haslam, le paradoxe voudrait que l'électronique si avancée chez BMW soit pour le moment son vrai talon d'Achille : « Le système électronique que nous utilisons est propre à BMW et le système en lui-même fait tout ou rien de ce que nous voulons. C'est probablement le plus avancé des systèmes que j'ai utilisé jusqu'à présent, mais c'est pourquoi il peut faire la différence. C'est ce avec quoi nous jouons, le changement de châssis change l'électronique, les différentes caractéristiques du moteur modifient l'électronique."
"Nous travaillons ensemble pour obtenir un bon package globale électronique – moteur – châssis et non, les un contre les autres. L'équipe est en course depuis deux ans seulement et ce qu'ils font est vraiment incroyable, mais en même temps, cela prend du temps de faire de nouveaux développements. »
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