Superbike - Ducati: Carlos Checa ne démord pas de la théorie du complot en 2012

En faisant le bilan de sa saison 2012 de Superbike, campagne qui ne lui a pas permis de conserver une couronne mondiale conquise en 2011, Carlos Checa ressasse une théorie du complot contre les machines de Borgo Panigale. Un serpent de mer qui apparaît assez régulièrement dans une catégorie qui pratique une alchimie fine des poids réglementaires attribués à chaque moto, en fonction de leurs caractéristiques techniques mais aussi de leur forme sur la piste.

Au passage, ledit serpent a son jumeau tout aussi populaire qui veut, qu'a contrario, le même règlement favorise les destriers en twin transalpin. Une redondance contradictoire qui laisserait à penser que, tout compte fait, ce fameux règlement n'est pas si mauvais !

Mais Carlos Checa, lui, ça ne l'amuse qu'à moitié. Contraint d'emporter un lest de 6 kilos cette année, il commente : « Ces 6 kilos n'avaient aucune justification technique. C'était un geste politique. Et ce pour plusieurs raisons : Ducati n'était plus impliqué officiellement et nous sortions d'une campagne de 2011 où nous avions dominé. Alors il y avait la pression des autres constructeurs... Ils étaient contre nous, et ils ont décidé que Ducati ne devait pas gagner le titre en 2012. »  

Fermer le ban ! Et alors pour 2013 ? Avec une nouvelle 1199 Panigale et un team Alstare sur le retour, l'opprobre devrait être levée. Et d'ailleurs, aucun handicap de poids n'est venu frapper la dernière née de Bologne. Peut être, mais pour le taureau, il y a encore un hic : « Je crois que Ducati paye son histoire à succès dans ce championnat. Avant, lorsqu'un changement se produisait tout le monde disait que c'était pour favoriser Ducati. Maintenant que c'est le contraire, personne ne dit plus rien. Par exemple, les nouveau pneus favoriseront clairement les quatre cylindres. »

Maintenant, avec 17 titres mondiaux conquis, on peut aussi se demander si ce fameux règlement ne donnait effectivement pas la part belle aux machines italiennes. Avec les Flammini ou maintenant sous la responsabilité de la Dorna le débat reste ouvert. A moins que ce ne soit qu'un pratique exutoire.