Superbike - Retait de Ducati: La faute à Rossi ? Non, au réglement !
« Dernièrement, le règlement du mondial Superbike s'est plus orienté vers la course entre prototypes que vers la compétition entre motos dérivées de la série. Cela a accru les coût de manière significative, à la fois pour les constructeurs et les équipes. » Voilà l'argument massue que Ducati a avancé pour expliquer sa décision de stopper toute implication officielle dans une catégorie qui lui a quand même apporté beaucoup. Des considérants qui ne sont pas anodins dans une conjoncture où la concurrence avec le Moto GP va s'exacerber avec l'arrivée des 1 000cc.
Jusque là, le mondial se targuait de défendre l‘idée de la compétition avec des machines issues de la grande production pour mieux accuser la Dorna de vouloir marcher sur ses plates bandes. Mais avec cette annonce, qui inverse carrément les rôles, c'est comme si Ducati donnait un coup de poignard dans le dos des Flammini.
Et pourtant, on ne peut pas dire que Ducati n'ait pas profité des dispositions réglementaires d'une discipline qui a su suffisamment étrangler les quatre cylindres japonais pour permettre au twin de Borgo Panigale de leur tenir la dragée haute. Et encore récemment, avec une complexe échelle de poids à ajuster au regard des performances obtenues dans la saison. Mais, depuis, c'est Aprilia qui bat la mesure, une autre marque italienne. Un paramètre peut être insupportable pour les rouges.
En parlant de rouge, on ne peut pas exclure l'équation Rossi dans cette décision. On se rappellera qu'il avait été dit en son temps que le programme Yamaha en mondial était sur la sellette à cause des émoluments à verser aux deux pilotes officiels. Rossi parti, la même question a resurgi chez Ducati dès qu'il a été certain qu'il intégrait Borgo Panigale.
Maintenant, peut être que Ducati reviendra à ses premières amours lorsque le règlement à présent tant honni sera revenu à des errements plus raisonnables : « Malgré cette décision de retrait, Ducati continuera à travailler, en collaboration avec les organisateurs et les autres constructeurs, sur la définition d'une réglementation qui limite les coûts » précise-t-on chez les Italiens. Il est vrai qu'il faudra aussi sauvegarder les intérêts des teams privés fidèles à la 1198 et qui, par leur nombre, constituent une force politique.
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