2. Sur la route : le Rav4 oublie l’agrément de conduite
La vocation première de ce type de SUV est, assurément, de transporter une famille dans des conditions de confort et de sécurité maximales. Les performances importent donc assez peu, tant est que la voiture assure des dépassements suffisamment rapides pour être rassurants. Avec leurs cavaleries supérieures à 200 ch, aucun de nos deux protagonistes ne démérite sur ce point.
Le X-Trail se sort tout de même mieux, malgré sa puissance inférieure et son poids largement supérieur (1 778 kg contre 1 590 kg). Il faut y voir la conséquence des choix techniques faits par Nissan. En effet, l’allié de Renault a opté pour un dispositif où seul le moteur électrique sert à entraîner les roues, son équivalent thermique ne servant qu’à fournir la batterie en énergie. Les 330 Nm de couple sont donc quasiment disponibles immédiatement et en permanence. Toyota, pour sa part, reste fidèle à sa transmission e-CVT, de type variation continue. Moins réactive, celle engendre un léger temps de latence avant que l’auto ne se relance. Et comme le couple est largement inférieur à celui de son rival (221 Nm, qui plus est seulement entièrement disponibles de 3 600 à 5 200 tr/mn), les reprises sont un peu plus laborieuses. Et elles s’accompagnent d’une hausse du niveau sonore à bord beaucoup trop importante lorsque le moteur thermique monte en régime.
Dommage car, à allure stable, le Rav4 se montre silencieux, les bruits, tant aérodynamiques que de roulement, se révélant très bien isolés. Une qualité que l’on peut également accorder au X-Trail, d’autant que les phases de coupure de son 1.5 essence sont plus fréquentes que celle du 2.5 de son concurrent sur le réseau secondaire.
Sur le plan du confort, les ingénieurs châssis ont fait de l’excellent travail. Les suspensions de l’un comme de l’autre absorbent très bien les imperfections du bitume. Les sièges ne sont d’ailleurs pas pour rien dans cette sensation de moelleux. Mais le moelleux, cela a parfois des revers. C’est ici le cas avec des prises de roulis prononcées, encore plus sur le Toyota que sur le Nissan, dans les courbes abordées à vive allure. Une suspension pilotée aurait sans doute pu contrer ce phénomène mais aucun des deux ne peut en disposer, même en option.
À bord de ces deux SUV, les familles voyageront en toute quiétude, grâce à un comportement routier sans faille tant que l’on adopte un train de sénateur. Si jamais il vous prenait l’idée de hausser le rythme, le Rav4 montrera sa désapprobation en se montrant particulièrement pataud. S’ils ont été développés de façon à corriger les erreurs de conduite, les trains avant et arrière ne montrent ici aucune once de mordant.
Dans cette version à deux roues motrices, le X-Trail ne se montre pas franchement plus dynamique. Pourtant, le train avant fait preuve de bonne volonté et son guidage est extrêmement précis. Mais son homologue arrière, passif, suivra le tempo comme bon lui semble. Il paraît ici évident que la mise au point a d’abord été orientée sur la version à 4 roues motrices, qui comprend un moteur électrique supplémentaire sur le train arrière. Rien de rédhibitoire, mais cette sensation de décalage entre le caractère de roues avant et celui des roues arrière est un peu frustrant pour les amateurs de conduite enjouée.
Sur la route | Nissan X-Trail e-Power 204 ch Tekna | Toyota Rav4 Hybride 218 ch Lounge 2WD |
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Agrément moteur | ||
Agrément boîte | ||
Amortissement | ||
Dynamisme | ||
Emissions polluantes à l'usage | ||
Insonorisation | ||
Maniabilité | ||
Performance | ||
Position de conduite | ||
Note : | 14,9 /20 | 13,8 /20 |
Sécurité | Nissan X-Trail e-Power 204 ch Tekna | Toyota Rav4 Hybride 218 ch Lounge 2WD |
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Crash-test (Euro Ncap) | ||
Degré maximal d'autonomie | ||
Freinage | ||
Systèmes de sécurité | ||
Visibilité périphérique | ||
Note : | 14,8 /20 | 14,4 /20 |
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