2. Sur la route : une BMW M titillée par une américaine ?
Dans cette version M50, l’i4 sort l’artillerie lourde. Deux moteurs électriques (un par essieu) alimentés par une batterie de 84 kWh. La puissance cumulée est de 544 ch en pic et le couple atteint 795 Nm, dès le démarrage ! De quoi fournir des performances dont même la vénérable M4 pourrait rêver. En face, les données sont moins précises, Tesla ne communiquant pas sur la capacité de sa batterie ou la puissance des moteurs. Mais des chiffres fleurissent ici et là. On parle d’une batterie à la capacité de 75 kWh et une puissance située tout juste sous les 500 ch. Pour autant, les performances semblent un poil supérieures à bord de l’américaine, qui abat le 0 à 100 km/h en seulement 3,3 secondes (3,9 secondes pour l’i4 M50). Mais l’une comme l’autre se positionnent comme de véritables catapultent roulantes, aux accélérations de supercar. Passé la sensation décoiffante des accélérations supersoniques, on découvre deux berlines particulièrement dynamiques.
La surprise, vient de l’agilité nettement supérieure de la Tesla Model 3 Performance, face à une i4 M50 portant pourtant un badge prometteur. La faute à un poids conséquent, de presque 300 kg supérieur, affiché par l’allemande. À mener, l’américaine reste donc la plus efficace, emmené par une direction très directe, un train avant très précis et un arrière plutôt enjoué. Surprenant. Depuis sa dernière grosse mise à jour, la Model 3 profite d’un mode de conduite Piste permettant de renvoyer la totalité du couple sur l’avant ou l’arrière, et de régler l’intensité de l’ESP sur 10 niveaux, comme une certaine…M4. De quoi rendre la Tesla particulièrement mobile. En face, l’i4 M50 sait se montrer dynamique mais atteint plus rapidement ses limites. Par ailleurs, sa direction particulièrement isolante de la route, n’incite pas à aller chercher les limites d’adhérence.
À rythme plus doux, la BMW compense son dynamisme en retrait par un niveau de confort nettement meilleur grâce à une suspension pilotée très bien calibrée. Le niveau d’insonorisation est lui aussi meilleur, notamment sur autoroute où les bruits d’air sont mieux contenus. Voilà qui remet en lumière le niveau de fabrication supérieur de l’allemande. Elle pèche en revanche par un freinage moins facile à doser en ville, occasionnant une conduite plus heurtée qu’à bord de sa rivale. Reste la question cruciale de l’autonomie. Et si BMW s’en sort avec les honneurs pour cette première berline 100 % électrique, la Model 3 profite d’une technologie mieux maîtrisée, d’un poids beaucoup plus contenu et d’une aérodynamique bien pensée pour se montrer la plus endurante. Lors de notre match, nous avons parcouru essentiellement des routes secondaires et quelques étapes sur autoroute. L’i4 M50, donnée de 416 à 520 km d’autonomie, a affiché une consommation moyenne de 24 kWh/100 km. De quoi parcourir environ 350 km avant de recharger. Sur les mêmes trajets, la Model 3 Performance s’est contentée de 19 kWh/100 km, de quoi approcher les 380 km d’autonomie dans les conditions réelles.
Sur la route | BMW i4 M50 | Tesla Model 3 Performance |
---|---|---|
Agrément moteur | ||
Amortissement | ||
Dynamisme | ||
Insonorisation | ||
Maniabilité | ||
Performance | ||
Position de conduite | ||
Note : | 16,9 /20 | 16,6 /20 |
Sécurité | BMW i4 M50 | Tesla Model 3 Performance |
---|---|---|
Degré maximal d'autonomie | ||
Freinage | ||
Systèmes de sécurité | ||
Visibilité périphérique | ||
Note : | 12,5 /20 | 13 /20 |
Autonomie | BMW i4 M50 | Tesla Model 3 Performance |
---|---|---|
Système de récupération d'énergie | ||
Autonomie : relevés Caradisiac (parcours mixte) | ||
Autonomie : données constructeur (parcours mixte) | ||
Note : | 13,3 /20 | 15,3 /20 |
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