2. Sur route 

 Côté motorisations, trois offres au menu, déclinées autour du quatre cylindres deux litres Diesel de la marque, l'OM 654 pour les initiés. Un bloc connu mais techniquement revu et amélioré pour réduire la consommation, les bruits et les vibrations, explique le constructeur. Le premier est le 220 d de 163 chevaux et 380 Nm de couple, et non plus le 136 chevaux comme avant qui disparaît du catalogue. Un ton au dessus apparaît le 250 affichant 190 chevaux et 440 Nm de couple tandis que le sommet de cette pyramide est désormais occupé par le nouveau 300 d développant 239 chevaux et 500 Nm de couple. Performant et puissant, il est à son affaire en toute circonstances. Le couplage à la boîte de vitesses automatique 9G Tronic à neuf rapports constitue un ensemble homogène et très agréable à conduite. C'est d'ailleurs la première fois que la Classe V accueille la transmission automatique à neuf rapports, qui remplace la 7G-Tronic. C'est la seule proposition sur la V 300 ; les V 220 et V 250 étant proposées avec une boîte manuelle à six rapports de série et la 9G Tronic en option. Sur la boite automatique, le conducteur peut choisir le mode de passage des rapports, Confort ou Sport, tandis que le mode M permet de changer les rapports manuellement avec les palettes de commandes au volant. Pas sûr que cette fonction soit fréquemment utilisée.

Bien sûr, toute conduite un peu soutenue ne fait pas plaisir à la consommation, qui dépasse allègrement les 6 litres annoncés par le constructeur en cycle mixte. Oui, oui, 6 litres… En conduisant au régulateur de vitesse sans jamais dépasser les 80 km/h, peut-être… mais atteindre de telles consommations avec un tel moteur tient tout de même du défi…

Le confort, le vrai...

Sur route, le grand monospace de Mercedes répond aux attentes. Il est impérial. C'est même un salon sur roues. Le confort est d'un excellent niveau, assise parfaite, ergonomie bien pensée. Le silence de fonctionnement est un critère important sur ce type de véhicule et l'objectif est parfaitement atteint. La Classe V est parfaitement insonorisée et les vibrations sont bien maîtrisées. Tout est douceur et souplesse. Choix des matériaux et qualité de la finition flirtent avec l'irréprochable. Nous sommes bien à bord d'une Mercedes haut de gamme. La version 239 chevaux, que nous avons testée, est vraiment séduisante. Les accélérations sont  linéaires et la boîte de vitesse automatique 9 GTronic à neuf rapports fait son boulot sans que nul ne s'en aperçoive. Les passages de rapports sont imperceptibles et bien malin qui pourra dire sur quel rapport roule le véhicule, d'autant qu'aucun rappel ne vient le préciser au tableau de bord. La route s'étire et se déroule sans aucun souci. Les 239 chevaux apportent des montées en puissance assez bluffantes, a fortiori pour un véhicule flirtant avec les deux tonnes. Les vitesses interdites sont atteintes rapidement mais presque discrètement. Gare aux radars !

...mais du roulis !

Mais quittons les grandes routes, nous demande le road book, et grimpons à l'assaut de quelques collines parsemées de lacets. Curieuse idée d'ailleurs de nous faire tester cette voiture sur des routes sinueuses… Car la Classe V n'y est plus trop à son avantage. Sur les freinages francs, les prises et les changements d'appuis, elle bouge beaucoup et le paquebot prend du roulis. Dans ces conditions, mieux vaut avoir le cœur bien accroché. Sur les places les plus à l'arrière, pas question de se plonger sur son smartphone sous peine d'un rapide mal de mer. Même constat bien qu'atténué à la place du passager avant. Mais bon, reconnaissons que cette voiture n'a pas vocation à attaquer franchement les virages..