La voiture autonome est toujours la grande idée du moment. Cependant, cette marche vers cet engin qui roule tout seul a des airs du vol d’Icare. Plus on croit se rapprocher de la solution, mieux on s’y brûle les ailes. Las accidents arrivent, montrant que la mise au point est en cours. Mais l’intérêt est là au point que des projets, tel le Phénix, voudraient comme renaître de leurs cendres. Ainsi celui d’Apple. Qui ne serait plus tout seul.
Les émissions polluantes dans le domaine automobile sont une affaire sérieuse depuis que Volkswagen a été pris les doigts dans le boîtier électronique Bosch, pour rendre ses moteurs diesels vertueux. Un terme depuis est né, celui de « Dieselgate ». Mais qui n’est plus le seul apanage de la marque allemande. On sait depuis que ses concurrents ne sont pas moins irréprochables sur le sujet. Mais il en est particulièrement un qui agace de l’autre côté du Rhin. Et ça peut même tourner à tout moment à l’incident diplomatique.
Daimler semble vivre l’enthousiasme juvénile du bon élève qui sait qu’il a fait un bon trimestre au bahut et qui attend avec impatience son bulletin pour le présenter fièrement et avec délectation à ses parents. Le fils prodige en l’occurrence est Mercedes Benz dont les ventes sont promises comme plus que satisfaisantes. La tendance a été annoncée et on attend maintenant les résultats.
C’est une nouvelle étonnante mais pleine de pragmatisme qui nous vient de l’icône automobile Porsche. Un nom qui a une réputation, une renommée qui va lui permettre de traverser les âges, à condition de prévenir plutôt que de guérir. Mais de quel mal ? Celui d’un monde qui change de valeurs et de paramètres. Porsche le dit ouvertement : il faut anticiper la baisse des ventes de voitures au cours des années à venir.
Volkswagen en est à son épilogue américain dans son épais dossier d’un « dieselgate » qui l’occupe par ailleurs dans le monde. Plaidant coupable et payant sans sourciller une amende colossale de l’ordre du milliard de dollars, la marque allemande peut espérer partir d’un nouveau pied. Enfin presque. Car c’est au tour d’Audi d’être dans la tourmente. Le parquet de Munich a fait procéder à des perquisitions sur les deux principaux sites d'Audi en Allemagne et même chez le patron.
Volkswagen espère que cette fois, c’est l’épilogue de son volet américain d’un « dieselgate » qui l’occupe encore dans le reste du monde. En plaidant coupable de ses errements qui l’ont amené à poser un logiciel truqueur rendant ses voitures vertueuses au regard des normes antipollution, le premier constructeur mondial s’accorde avec le département de la justice (DoJ) des États-Unis. C’était dans les tuyaux depuis janvier dernier et c’est maintenant officiel. Voici la note.
Cela fait maintenant un peu plus d’un an que les parlementaires allemands se penchent sur les tenants et les aboutissants d’un « dieselgate » initié par leur compatriote Volkswagen. Un fleuron de l’industrie d’outre-Rhin jusque-là au-dessus de tous soupçons, si bien que la révélation d’une tricherie organisée en a fait tomber de haut plus d’un. Du moins officiellement. Pour séparer le bon grain de l’ivraie une commission d’enquête a été mise en place. Il ne restait plus qu’un témoin à entendre. Et non des moindres : la chancelière Angela Merkel.
Le feuilleton du « dieselgate » suite mais certainement pas fin. Une saga à la longévité assurée au moins autant que les « feux de l’amour » sauf qu’ici nous sommes enveloppées par une « fumée de la haine » qui cerne les constructeurs automobiles. Ces derniers sont coupables de jouer sur les valeurs de leurs émissions polluantes tout en contournant une procédure d’homologation par ailleurs opaque. L’affaire n’est pas seulement un thème de tromperie sur la qualité. C’est aussi un scandale de santé publique.
In vino veritas ? C’est à se demander et le sujet pourrait être léger si les faits n’étaient pas aussi dramatiques. Mais les enquêteurs allemands n’en reviennent toujours pas. Parce qu’un conducteur s’est fait prendre deux fois en alcoolémie dans la même soirée, ce dernier a fini par avouer un meurtre. Commis il y a vingt-cinq ans.
C’est le principe de précaution qui a prévalu chez Mercedes lorsque l’anomalie technique a fini par se vérifier. Par les temps qui courent, mieux vaut prévenir que guérir, d’autant plus que la faiblesse relevée concerne aussi le marché américain. Et on ne rigole pas avec les clients de l’Oncle Sam. De quoi s’agit-il ? D'un risque de surchauffe au démarrage. Explications.