Après un mois de confinement, Caradisiac s'intéresse à tout ce qui a déjà changé dans le monde automobile. Et c'est assez vertigineux.
Bien moins touchée que la France en matière de crise sanitaire, l'Allemagne prend également plus rapidement le chemin de la relance de l'économie. L'Union de l'industrie automobile a réussi à négocier la réouverture de toutes les concessions du pays dès le 20 avril.
Chez Renault Trucks, les cadres ont accepté de rogner sur leur indemnité de chômage pour que les ouvriers puissent toucher plus que les 84 % de base prévus par le dispositif.
La VDA, l'association automobile allemande, prévient l'industrie que les redémarrages en "solitaire" de chaque constructeur n'ont pas de sens. La patronne de la VDA rappelle que la chaîne automobile est grande et que chaque acteur a besoin de l'autre.
Pour les grands constructeurs, qui ont nettement plus de liquidités pour faire face à la crise que les petites entreprises, il ne faudrait pas non plus que les arrêts s'éternisent. Ford annonce avoir assez de ressources pour tenir jusqu'au mois de septembre.
Le RAV4 a connu une belle montée en puissance dans les ventes ces dernières années, au point qu'il vient de dépasser les 10 millions d'exemplaires en 26 ans de carrière. Sans surprise, la majeure partie de ses ventes se font aux Etats-Unis.
Les plus gros syndicats automobiles allemands ont demandé à Angela Merkel d'intervenir pour relancer "le plus tôt possible" la vente d'automobiles dans un pays durement touché par la crise, et très dépendant de son industrie automobile.
Le confinement permet déjà de tirer une leçon : le véhicule d'occasion limite mieux la casse que le neuf. Logique, puisque ce marché n'est pas dépendant des usines à l'arrêt. Et la sortie de crise pourrait faire basculer une partie de la clientèle du neuf vers l'occasion.
L'ACEA (Association européenne des constructeurs automobiles) a fait les comptes. À date, la pandémie de Coronavirus représente presque 1,5 million de véhicules perdus pour l'industrie automobile en Europe. Et plus d'un million de travailleurs sont au chômage.
Le bras de fer entre la Russie et l'Arabie Saoudite s'est enfin interrompu à l'occasion de la réunion de l'Opep et de la Russie. Les deux géants ont trouvé un accord pour réduire la production et limiter la casse en ces temps de crise. En toute logique, les prix devraient remonter à la pompe.