Sur une piste qu'il apprécie, le Français espérait faire un top 5 lors de la qualification, ainsi qu'il l'avait déclaré hier après une première journée positive. Mais la pluie est passée par là et si Randy n'a finalement pas démérité en signant une place dans les dix premiers, la performance finale n'était pas en face de l'objectif fixé.
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Malgré une nouvelle chute le matin, l'entame du meeting de Sepang s'est déroulée dans de bonnes conditions pour Randy de Puniet, qui doit affronter les éléments malais toujours autant diminués par sa blessure au bras. Heureusement, sa cabriole a été sans conséquence physique et le pilote LCR peut être satisfait d'avoir bouclé cette première journée dans les dix premiers.
Si le matin a été dominé par Rossi, l'après midi a été l'apanage d'Edwards tandis que ce sont toujours deux Yamaha que l'on trouve aux deux premières places. L'Américain répond ainsi favorablement à un Hervé Poncharal qui lui a fait remarquer que si lors des neuf premières courses de l'année, il a signé deux podiums, il n'a enregistré qu'une septième place comme meilleur résultat lors des courses suivantes.
Quatrième lors de la qualification Randy De Puniet a malheureusement connu un nouvel envol difficile qui l'a fait tomber dans les griffes d'un Colin Edwards pour le moins coriace. Le Français a ainsi dû batailler dur pour se rendre maître de la Yamaha Tech'3 et lorsque, enfin, il a pu dégager sa voie, il n'a pu que constater que les autres ne l'avaient pas attendu.
Qu'on se le dise, un James Toseland en forme, c'est un pilote dont on parle. Après une longue éclipse, l'Anglais s'est rappelé au bon souvenir de tous lors du dernier Grand Prix d'Australie où il n'a eu de cesse de défendre chèrement sa place de quatrième sur un tracé de Phillip Island où il a retrouvé toutes ses sensations.
Avec le réchauffement de la piste, Randy est monté au classement pour échouer de peu à l'accession de la première ligne lors de la qualification. Le pilote LCR a effectué une bonne séance l'après midi, trouvant les bon réglages pour la course et excellant dans les dernières minutes pour faire sa place sur la grille.
2008 marquera la fin de l'histoire Michelin dans la catégorie des Grands Prix moto. D'ailleurs, elle terminera pour le coup l'épopée du Bibendum dans toutes les disciplines internationales dévolues à la vitesse sur circuit, car les Auvergnats ont déjà plié bagage en Superbike, si bien qu'il ne restera plus que l'Endurance aux Clermontois pour limer le bitume d'une piste.
Si Di Meglio sous la pluie a fait comme Stoner sur le sec lors de la première séance qualificative de la 125 en dominant largement ses adversaires, Hayden a pris exemple sur le Français dans les mêmes conditions en enlevant la dernière libre détrempée du Moto GP.
Lors de ce Grand Prix d'Australie qui se profile à l'horizon, Ducati et Colin Edwards croiseront leur destin, non pas pour unir leurs intérêts dans un spectaculaire rebondissement du marché des transferts, mais pour célébrer une statistique commune qui veut que les deux parties fêtent, à Phillip Island leur centième participation parmi l'élite.
C'est demain, dans le cadre de la première journée d'un Grand Prix d'Australie qui sera aussi a priori visité par la pluie, que l'on saura si Michelin se porte candidat à fournir tout le plateau d'un Moto GP qui, en 2009, a décidé de ne se fournir que chez un seul manufacturier.