Alvaro Bautista aura-t-il été le grain de sable qui a fini par gripper la belle mécanique bien huilée Yamaha qui, avec Jorge Lorenzo, roulait avec détermination vers le titre mondial 2012 de Moto GP ?
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Si le HRC se prépare à parler la langue de Cervantes en 2013 en compagnie de Dani Pedrosa et de Marc Marquez, chez Ducati, on prend de manière accélérée des cours d'Anglais. Les inconditionnels d'une Desmosedici qui est toujours orpheline de Casey Stoner semblent en effet convaincus qu'ils trouveront leur prochain messie sur les terres de la perfide Albion.
Ce week-end, au Sachsenring, Dani Pedrosa arrivera-t-il, enfin, par commencer à gagner en cette saison 2012 ? La question se pose cette fois avec d'autant plus d'acuité qu'il est celui qui a remporté les deux dernières éditions du Grand Prix d'Allemagne.
Les piques lancées par Valentino Rossi, même par la suite légèrement émoussées, notamment à l'égard de Filippo Preziosi, n'ont évidemment pas laissé insensibles du côté de Borgo Panigale. Et ont dû aussi être suivies avec curiosité et attention par le nouveau taulier Audi.
La tension retombée entre Alvaro Bautista et Jorge Lorenzo, après un départ tumultueux lors du Grand Prix des Pays-Bas de Moto GP qui a transformé le pilote Yamaha en victime sacrificielle d'un freinage totalement raté du pensionnaire Gresini, il a fallu faire les comptes.
Ses déclarations à l'issue des qualifications du Grand Prix des Pays-Bas au sujet d'une usine Ducati sourde aux expertises de ses pilotes pour travailler sur le potentiel de la dernière née des Desmosedici ont ébranlé le paddock du Moto GP.
Pour cette édition du Grand Prix des Pays-Bas, le manufacturier unique du Moto GP, en l'occurrence Bridgestone, avait fait des efforts pour ne pas revivre les critiques formulées à son endroit durant l'édition 2011 du rendez-vous à Assen. De difficultés à monter et à tenir sa température à sa constance, rien n'avait été épargné au pneu japonais.
C'est la fin brutale d'une belle série pour Alvaro Bautista qui, au cours du Grand Prix des Pays-Bas, ne s'est pas fait que des amis. A commencer par le leader du championnat du monde Jorge Lorenzo, qu'il a percuté au départ, à l'issue d'une manoeuvre suicidaire qui sera peut être le fait majeur de la course au titre 2012 du Moto GP.
Le Grand Prix des Pays-Bas marquait le septième rendez-vous de la saison. Et, ce soir, ce sont deux leaders à égalité que l'on retrouve dans un championnat par ailleurs resserré. Bref, tout est à refaire, ce dont on ne va pas se plaindre puisque le spectacle ne pourra qu'y gagner.
Cette période juin avait été fixée par tous les protagonistes du Moto GP comme l'échéance ultime à l'issue de laquelle les changements techniques du règlement devaient être figés. Un débat aussi stratégique que politique qui devait répondre aux impératifs économiques et ouvrir la voie pérenne de la catégorie reine de demain.