L'excuse de la leçon reçue au Mans aurait pu être toute trouvée. Mais ce n'est pas le genre de la maison et pour expliquer sa défaite dans cette campagne de France face au Conquistador Lorenzo, il a simplement reconnu la domination de ce dernier et sa faculté à avoir trouvé les meilleurs réglages sur sa M1.
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A-t-on assisté au Mans à une véritable passation de pouvoir ? A bien regarder le début de cette saison du Moto GP, on peut légitimement se demander si le véritable homme fort de cette campagne 2010 n'est pas tout simplement Jorge Lorenzo. Revenu du ventre mou du classement il nous avait jusque là époustouflé par des fins de course ébouriffantes.
Il n'y a rien eu à faire contre un Jorge Lorenzo maître de son sujet dans une Sarthe surchauffée. Valentino Rossi a dû se rendre à l'évidence, son équipier a donné la leçon, une fois qu'il a décidé de lui prendre les commandes de la course quasiment la mi-parcours sifflé.
La situation de Casey Stoner et sa profonde amitié avec un Livio Suppo qui n'oublie pas les intérêts de son nouvel employeur Honda ne sont pas tout à fait les seuls centres d'intérêt du paddock Moto GP.
Les Ducati ont bien commencé leur journée dans une Sarthe baignée par le soleil. Stoner s'est installé en tête de la hiérarchie et Hayden n'a pas été en reste puisque le voilà troisième. Au milieu des deux motos rouges, on trouve Lorenzo, pris ainsi en sandwich.
21 millièmes de moins et il battait son équipier Casey Stoner. Cette GP10 montre décidément Nicky Hayden sous un jour nouveau et le tracé du Bugatti était sans doute le juge de paix tant attendu par le Kid du Kentucky pour connaître véritablement l'étendue de son nouveau potentiel.
Jusque là, il tenait la dragée haute à son équipier mais lorsque dans les dernières minutes la bataille pour la pole a été lancée, il est resté sur le quai, incapable de suivre le rythme effréné des quatre ténors.
Mais hélas, ça ne l'a pas fait. Pour leur Grand Prix à la maison , les gars de Tech3 n'ont pas connu la fortune en ce second jour au Mans. C'est d'abord Ben Spies qui s'est fait une frayeur dès l'entame de la session matinale, terminée prématurément à cause d'une vilaine chute froissant le pied gauche, mais aussi et surtout bâclant une heure d'essai qui aurait été bien utile pour un Texan découvrant la Sarthe.
Dans les profondeurs du classement la veille, c'est un véritable sursaut national que nous a offert aujourd'hui Randy De Puniet. Dès la première libre, la mauvaise entame de meeting devant son public a été d'un coup d'un seul effacé et l'embellie s'est poursuivie jusqu'à la qualification.
A force de clamer que le Bugatti est le terrain de jeu des Yamaha, on a presque oublié que l'auteur de la position de pointe ces deux dernières années au Mans n'est autre que Dani Pedrosa. Le pilote Honda s'est donc fait un malin plaisir de le rappeler lors de la qualification de cet après-midi, sous un soleil de plomb.