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Et voilà que l'on reparle d'un Antonio Banderas impliqué en Grand Prix. Une histoire qui a commencé en décembre 2008 et qui n'a pas connu de suite, mais que de l'autre côté des Pyrénées on ressuscite.

Qu'on se le dise, le changement de règles survenu à Estoril au sujet de la pénalité attribuée à celui qui aura dépassé son allocation de moteur, soit, pour cette saison et depuis Brno, cinq pour les sept courses restantes, ne plait pas du tout aux constructeurs japonais. A commencer par Honda.

A peine Chris Vermeulen a-t-il annoncé qu'il allait revêtir la tunique verte du Ninja pour mieux s'en aller combattre en mondial Superbike en 2010 qu'il est déjà impatient de commencer ses travaux sur la sportive d'Akashi.

La nouvelle était connue depuis déjà un petit moment et il ne manquait plus que le sceau officiel pour la confirmer. Voilà qui est fait, directement venu du site de Mattighofen qui aura recueilli pendant sa présence en Grand Prix un titre constructeur 125 en 2005, 22 victoires, 46 podiums et 19 positions de pointe dans les catégories 125 et quart de litre, déserté l'an dernier.

Il faut croire que la Ducati fait à présent si peur qu'elle a pris la figure d'un repoussoir pour l'ensemble du plateau Moto GP. Même lorsqu'elle est offerte avec une dote conséquente, Lorenzo et Pedrosa déclinent la proposition et lorsqu'elle n'est plus que le dernier recours pour des pilotes délaissés par le marché des transferts, ceux-ci préférent encore changer d'air.

Si certains de ses collègues, Valentino Rossi en tête, mais aussi Troy Corser, ont exprimé leurs regrets de voir les progrès de l'électronique dénaturer en quelques sortes leur sport en nivelant les valeurs et en donnant un mauvais coup au spectacle sur la piste, lui en, revanche, en est particulièrement satisfait.

Le Champion du Monde 2006 aura la satisfaction de voir un nouveau compatriote débarquer en Moto GP. En effet, en 2010, ce ne sera pas un duo d'Américains que l'élite alignera mais bien un trio, qui officiera d'ailleurs dès le dernier Grand Prix de la présente saison, puisque Ben Spies sera sur la grille de départ à Valence, en tant qu'invité sur une Yamaha M1 préparée spécialement pour l'occasion par Iwata.

Message aux esprits chagrins et aux rétrogrades de tout poil, aux chevaliers blancs d'une philosophie verte synonyme de trou noir qui exècrent le fait qu'il soit encore possible de voir la vie en rose, les sports mécaniques ne sont pas les refoulés d'un inconscient collectif finalement peu enclin à les jeter aux orties.

Hiroshi Aoyama a toutes les raisons de se considérer comme un miraculé. Laissé en plan à la suite d'une retraite brutale des troupes KTM en quart de litre qui était hélas un signe avant coureur de celle de la 125 annoncée pour la fin de cette saison, récupéré de justesse par un team Scot gérant une Honda au développement figé alors que son ex-équipier Kallio accédait à l'élite, le Japonais a mis toute sa hargne et son talent pour déjouer tous les pronostics qui faisaient déjà de lui un nouvel espoir déçu venu du Japon.

Une pige de deux Grands Prix en lieu et place de Mika Kallio parti remplacer un Casey Stoner souffrant chez les officiels Ducati, avec pour bilan une treizième et une onzième place sur une GP9 réputée impossible à cerner en si peu de temps sauf à avoir un don que seul le Champion du Monde 2007 semble détenir, cela aura donc suffi au jeune Aleix Espargaro pour s'imposer dans un paysage des Grands Prix qui ne lui réservait jusque là que son ombre.