C'est avec le numéro 11 que Ben Spies fera sa première saison en Moto GP avec une Yamaha alignée par les Gaulois de Tech3. De véritables retrouvailles avec ce nombre qu'il avait dû abandonner en débarquant en mondial Superbike parce qu'il avait été préempté par Troy Corser ravi de le coller sur sa BMW S 1000RR.
Casey Stoner est donc revenu et sur certains aspects de son absence prise pour trois courses, il n'est pas content. Ce sont ces rumeurs de fin carrière qui l'ont excédé lorsqu'il en a eu connaissance de l'autre côté de son Australie natale où, même reclus dans un endroit, qui, selon son propre aveu, était sans télé et avec un débit internet lent comme un jour sans pain, ces mauvais échos sont quand même arrivés jusqu'à lui.
En plein chantier Moto 2 qui a eu certes ses candidats sélectionnés à Estoril mais qui n'a pas toujours pas de moteur fiable, au point que chez Honda, on commence à se demander s'il ne vaudrait mieux pas carrément concevoir un bouilleur inédit plutôt que de partir sur une base de 600 CBR qui explose dès qu'on essaie d'en sortir les 150 bourrins promis, Carmelo Ezpeleta a tenu a stabiliser le front de sa plus petite des catégories en Grand Prix.
Perdre douze points sur son adversaire direct au championnat et voir ainsi son avance passer de trente à dix huit longueurs, cela s'appelle relancer les débats. Une aubaine pour le spectacle à trois Grands Prix de la fin des hostilités, mais aussi un scénario que goûte peu un Valentino Rossi qui aurait bien voulu, au Portugal, continuer à mettre son bouillant équipier Jorge Lorenzo sous l'éteignoir.
La thématique de l'espace ayant été mise au goût du jour par un Jorge Lorenzo au casque d'astronaute, poursuivons sur ce tempo la course portugaise d'une bande des quatre reconstituée avec le retour réussi de Casey Stoner.
On ne sait pas s'il est un petit homme vert mais il a encore impressionné les hommes en rouge. Ducati peut célébrer le retour de son Champion. Soixante sept jours plus tard et nécessaires pour combattre un mal mystérieux, le Superman australien a apparemment dilué sa kryptonite en avalant des tablettes de sodium pour se retrouver déjà sur le podium.
Jorge Lorenzo va finir par aimer les casques de circonstance. A Indianapolis, les couleurs de « Captain America » lui avaient porté chance et cette fois, l'astronaute a marché sur Estoril pendant que son équipier Valentino Rossi marquait le pas. Une course dominée de la tête et des épaules.
Quatrième à quelques vingt trois secondes du vainqueur ce n'est pas ce que l'on appelle un résultat satisfaisant lorsque l'on se nomme Valentino Rossi. Surtout quand ce vainqueur a la même moto que vous. Mais ce dimanche à Estoril, il n'y avait vraiment rien à faire puisque même Stoner mais aussi Pedrosa se sont joués de lui sans trop d'angoisse.
C'est presque à une promenade dominicale que s'est livré un Jorge Lorenzo particulièrement incisif et sûr de son fait au cours d'un Grand Prix du Portugal remporté sans coup férir. L'astronaute de circonstance poursuit donc sa lune de miel avec un tracé d'Estoril qui lui avait donné sa première victoire chez l'élite l'an passé.
Daniel Epp vient de confirmer la rumeur qui galope dans le paddock du Moto GP depuis l'entame de ce Grand Prix du Portugal. Celui qui pensait à un moment lâcher le morceau en voyant son compatriote Thomas Lüthi prendre l'eau s'est ressaisi et avec les gens de Caffe Latte ira, finalement, bel et bien en Moto GP.
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