A vingt ans à peine, le plus jeune pilote espagnol débutant parmi l'élite des Grands Prix ne s'est pas démonté sur un tracé d'Indianapolis qu'il découvrait pourtant avec la moto réputée comme étant la plus difficile du plateau, la Ducati GP9.
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Même si la chance est mince, l'opportunité est toujours là et Livio Suppo ne l'effacera pas de ses plans tant qu'elle sera envisageable. L'Italien connaît en ce moment des nuits agîtées. Il a tenté d'alpaguer Lorenzo sans succès, il ne sait pas vraiment ce que lui réserve son actuel pilote Stoner, et il a fait évidemment une croix sur Valentino Rossi.
Ils sont comme ça les actuels pilotes Gresini. Montrez leur la sortie et ils redoubleront d'effort pour rester là où ils sont. Toni Elias est monté sur le podium à Brno et Alex De Angelis ne s'est pas fait prier pour faire de même à Indianapolis au cours d'un Grand Prix des Etats-Unis où, durant tout le meeting, il s'est toujours battu dans les cinq premiers.
Randy De Puniet s'attendait à vivre un calvaire sur une piste d'Indianapolis qui a la fâcheuse caractéristique de compter plus de virages à gauche qu'à droite, un élément rédhibitoire lorsque l'on s'y présente avec une cheville gauche ayant subi une fracture quatre semaines plus tôt.
Depuis Loris Capirossi, que Ducati est allé draguer pour le remplacer ces dernières semaines, personne d'autre que Nicky Hayden n'avait réussi jusqu'à dimanche à monter sur un podium avec une Ducati.
Depuis la rentrée estivale, Colin Edwards est bougon. Pourtant, il pointe cinquième au championnat, ce qui fait de lui le meilleur privé du plateau et sur ses terres d'Indianapolis, il vient de terminer cinquième après s'être élancé de la cinquième place sur la grille.
Il avait tout pour remporter sa deuxième victoire aux Etats-Unis après celle de Laguna Seca un peu plus tôt dans la saison. Meilleur chrono sous la pluie, imbattable sur le sec de la dernière libre, auteur de la position de pointe, bien en place lors de la séance de réchauffement, le circuit d'Indy semblait être fait pour lui.
Dans son jeu de yoyo qui consiste à se considérer parfois comme un candidat au titre et souvent comme un pilote recherchant simplement la victoire, Jorge Lorenzo a de nouveau changé de cap une fois descendu de la moto à l'issue d'un Grand Prix des Etats-Unis dont il est sorti grand vainqueur.
Cette fois, c'est Valentino Rossi qui est allé à la faute, rassurant ainsi sur sa condition humaine. Car le pilote Yamaha ne s'en cache pas, s'il est tombé, c'est bien de son fait, comme Jorge Lorenzo l'avait fait trois fois avant lui cette saison: « J'ai malheureusement fait un écart sur une partie sale de la piste dans le virage numéro un et j'ai perdu l'avant » reconnaît ainsi le prodige de Tavullia.
A l'issue de la République Tchèque où il venait de subir sa seconde chute consécutive, Jorge Lorenzo avait affirmé, dépité, que le championnat était à présent entre les mains de Valentino Rossi. Après les Etats-Unis, force est de constater que le prodige de Tavullia lui a refilé une lueur d'espoir en sortant d'Indianapolis avec un score vierge après s'être à son tour flanqué par terre.