Ce Grand Prix du Japon aura peut être été le premier révélateur des effets du nouveau règlement. Celui-ci aurait-il remis au goût du jour la glorieuse incertitude du sport qui s'était ensablée du côté de Losail, tracé qui n'avait fait que confirmer la hiérarchie en vigueur depuis quelques saisons au sein d'un plateau mis en coupes réglées par un duel Rossi-Stoner ?
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C'est l'incident de course le plus marquant de ce Grand Prix du Japon, et malheureusement, l'une des victimes en est encore Nicky Hayden, qui est décidément poursuivi par la guigne depuis qu'il est au guidon de cette Ducati.
En arrivant au Japon, Guy Coulon, l'ingénieur de piste de Colin Edwards, avait eu cette déclaration qui s'est révélée prémonitoire: « La pression n'est pas plus grande au Japon que lors des autres courses, mais néanmoins, les ingénieurs japonais sont probablement plus « tendus » car les patrons des usines étant sur place, ils peuvent se sentir davantage « surveillés .
Parti seizième et arrivé onzième, la prestation de Randy au Grand Prix du Japon n'a pas été du genre à enthousiasmer les foules.
Le Grand Prix du Japon s'est déroulé sur le sec, sous un soleil bienveillant, et c'est Jorge Lorenzo qui a tiré les marrons du feu en remportant de manière probante sa seconde victoire de carrière.
Neuvième sous la pluie matinale du Japon, Randy De Puniet pensait bien profiter des circonstances humides pour améliorer sa position sur la grille du Moto GP. Son neuvième chrono signé dans ces conditions attestait de sa volonté de revanche sur une journée précedente bouclée à une modeste seizième place.
Le débat s'anime autour du Moto2, catégorie basée sur des principes mais encore sans règlement, destinée à remplacer définitivement le GP250 en 2011, après avoir cohabité avec lui en 2010. Des échéances proches peu en phase avec le faible éclairage sur ce que sera cette catégorie qui s'est pourtant déjà virtuellement abandonnée aux vertus de la mécanique unique.
Avec la réduction du temps passé en piste, les pilotes du Moto GP n'ont eu que quelques quarante cinq minutes sur le sec, et autant sur le mouillé, pour mettre leur rutilante moto au point. Autant dire qu'il ne fallait pas avoir de soucis et être dans une équipe particulièrement réactive.
Le moins que l'on puisse dire, c'est que le monde des Grands Prix n'est pas en ce moment béni des Dieux. Peut être que ceux-ci n'ont pas apprécié les changements au calendrier au point de provoquer la colère des cieux, à moins que les décideurs n'aient décidé sans réfléchir aux conséquences climatiques.
Randy la redoutait, et elle s'est effectivement abattue pour mieux noyer le circuit du Motegi et mettre, pour la deuxième fois consécutive après le Qatar, le Moto GP dans l'embarras. La pluie est donc là et si la dernière séance libre a pu surnager, la qualification de l'élite a dû être reportée d'une heure.