Dans le milieu des sports mécaniques de haut niveau où l'ego exacerbé est un véritable élément moteur, il est toujours rafraîchissant de voir que la spontanéité, l'honnêteté et le respect ont toujours leur place dans un coin du paddock. Et quand ces valeurs s'expriment au plus haut niveau, c'en est même rassurant.
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Si Kawasaki cherche ses pilotes, si Suzuki négocie avec les siens pendant les premiers cités les veulent, et si Ducati voudrait bien étoffer son team satellite d'un Toseland qui suscite aussi de l'intérêt chez Yamaha, le couple Ducati et Stoner, lui, est bien loin de ces tumultes.
Honda tenait pourtant à la participation de son Champion du Monde à l'occasion des trente ans d'une épreuve qui lui tient à cœur : les 08h00 de Suzuka. Nicky Hayden devait même s'envoler fin juin à l'issue de la manche de Moto GP d'Assen pour aller faire des essais en vu de cette course.
Jacque de nouveau blessé, le team Kawasaki se retrouve encore orphelin d'une moto, à un moment où il a besoin de tester une nouvelle gamme de Bridgestone. Avec un De Puniet plus très frais, les verts sont soumis à un dilemme qu'ils ont décidé de résoudre en faisant appel à Anthony West.
Une Ducati Bridgestone d'un côté et une Yamaha Michelin de l'autre, des données techniques bien différentes et pourtant, selon Casey : "Nos deux motos étaient similaires (avec Rossi). Nous perdions tous les deux de l'adhérence à différentes parties du tracé.
Comme Pedrosa, c'est une place moins bien qu'enregistre le prodige de Tavullia, par rapport au week end dernier. Un classement qui lui fait perdre qui plus est des points dans sa quête de la couronne mondiale. Et une position qui reflète une course intense à l'issue de laquelle, il a été battu à la régulière par un Stoner qu'il faut vraiment prendre au sérieux.
Second podium consécutif pour un Pedrosa qui retrouve de bonnes sensations avec sa RC212V, preuve que Honda travaille d'arrache pied pour se sortir de l'ornière. Reste que la performance de ce dimanche suscite des sentiments mitigés.
Jorge Lorenzo, qui aime, après une victoire, mimer un concert de rock avec des complices drapés de sa panoplie lors du tour d'honneur, n'a pas fait de fausse note sur le tracé de Montmélo pour glaner son cinquième succès d'une saison qui compte sept Grand Prix disputés.
Quel pied mes aïeux, une épreuve à inscrire dans les annales, un vrai combat des chefs. En Catalogne, ils étaient trois à se disputer magnifiquement la victoire, Stoner, Rossi et Pedrosa. Néanmoins, si l'ibère est bien resté dans les roues de la paire de furieux qui se passait tant et plus, toujours prêt à profiter d'un bon coup, il n'a cependant jamais été en mesure de s'imposer au duo.
C'est la première grosse sensation de ce dimanche. A la rue le premier jour, à peine mieux le second, les KTM se sont totalement retrouvées en ce jour de course. Pour offrir une prestation convaincante et pleine d'autorité, verrouillant un Grand Prix que beaucoup avaient pronostiqué acquis sans coup férir au trio Aprilia de Martinez.