« Yamaha a fait beaucoup d'efforts pour me garder. » Voilà les premiers mots d'un Jorge Lorenzo qui, d'un coup d'un seul, vient de descendre d'un cran la fièvre qui agitait le marché des transferts du Moto GP depuis le Grand Prix de France. Une échéance où Casey Stoner avait annoncé qu'il en resterait là une fois cette campagne terminée.
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Le HRC a dû avaler la couleuvre glissée par Bridgestone sous la forme d'un type de pneu qui deviendra, dès le prochain Grand Prix de Grande Bretagne, celui de dotation du paddock Moto GP. Ceci en lieu et place d'un autre, déterminé en début de saison, et qui lui convenait parfaitement.
Plus que jamais, ce Grand Prix de Catalogne est en train de tourner à une histoire de gomme. C'est un choix cornélien auquel vont devoir faire face les pilote du Moto GP entre des pneus durs moins performants mais en mesure d'encaisser la piste surchauffée de Montmelo durant les 25 tours de course, et un train tendre, plus véloce, mais à la tenue aléatoire sur la distance d'un Grand Prix.
Dani Pedrosa l'avait joué effacé depuis son arrivée sur un circuit qu'il affectionne pourtant particulièrement. Mais lors des qualifications, il a su dégoupiller quand il le fallait, sur une piste aux multiples pièges car par endroit humide.
C'est un paramètre qui n'a pas encore livré toutes ses conséquences, mais il ne saurait tarder à paraître au-devant de la scène, au grand dam de Honda. Une écurie HRC déjà passablement agacée d'avoir été contrainte de rajouter du poids durant cet hiver à une RC213V finalisée et à qui il a été imposé par le compatriote Bridgestone une nouvelle configuration de pneus qui deviendra obligatoire après le Grand Prix de Catalogne.
En terminant troisième à Jerez, Dani Pedrosa, pour sa centième en catégorie reine, a respecté son tableau de marche sur un site espagnol qui ne lui a jamais refusé son podium. Mais c'est de la troisième marche qu' il a vu la cérémonie aux drapeaux, une de plus qu'au Qatar et alors qu'il a fait toute l'épreuve sous la menace constante d'un Cal Crutchlow transcendé.
C'est une première journée de Grand Prix arrosée qui s'est écoulée à Jerez ce vendredi, une pluie qui a fait le bonheur de Valentino Rossi qui a cette fois gardé la tête hors de l'eau. Certes, il a été dominé par un Dani Pedrosa déterminé comme rarement, mais l'homme de Tavullia est le premier à le clamer, c'est de ces conditions maussades que pourrait sortir la lumière pour les rouges.
A bien y regarder, il y a tout, dans cette affaire, qui sonne comme un poisson d'avril. Un plan d'eau, des bateaux, et un coup de filet de la Garde Civile heureuse de faire une si bonne pêche. Mais il semblerait que l'histoire n'ait rien d'un blague. De quoi s'agit-il ?
Dans une trentaine de jours, dans la nuit qatarie, sera lancée une saison 2012 de Moto GP au parfum particulier. Corrodée par la crise qui a elle même érodé ses protagonistes, la discipline qui se veut l'élite de la vitesse moto sous le terme totémique de Grand Prix s'apprête à fermer une page de son histoire.
On parle beaucoup d'une année charnière pour l'équipe Ducati au sujet de la saison 2012 de Moto GP. Mais cet état de fait ne saurait en cacher un autre qui se love au sein du team HRC. Car celui qui joue gros aussi, c'est un certain Dani Pedrosa.