C'est ce matin que se tient le premier le comité interministériel de sécurité routière (CISR) depuis quatre ans à Matignon et le programme est plutôt chargé puisque la teneur de la réunion porte sur les moyens à mettre en place pour faire de nouveau baisser la mortalité sur les routes de France.
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Cela reste une des plus grosses causes d'accident en France. Malgré les très nombreuses campagnes de sécurité routière contre la consommation d'alcool, ce dernier reste responsable d'un millier de morts sur la route chaque année. L'association 40 millions d'automobilistes lance une campagne pour un taux 0 au volant (ou au guidon).
Les accidents mortels sont en hausse. L'Observatoire national de la sécurité routière annonce une année 2014 plus « mortelle » de 3,5% face à 2013. 2015 ne fait pas mieux avec +19,2% d'accidents mortels sur les routes en juillet et +9,5% en août. S'en suivent moult mesures gouvernementales.
Peut-être que certains d'entre vous en ont fait les frais cet été ? En effet, les forces de l'ordre disposent depuis quelques mois d'un équipement capable de vérifier le format et l'inclinaison des plaques d'immatriculation.
Cette méthode était plus ou moins déjà expérimentée sur la route depuis plusieurs années, mais le Sénat a décidé aujourd'hui de renforcer encore d'un cran les contrôles routiers. Exit, le prélèvement sanguin et bonjour le test salivaire. Un gain énorme de temps et d'argent et qui est plus susceptible de dissuader les consommateurs de prendre le volant.
Parce que la route ne tue pas forcément. À force de matraquage sur le fait de pouvoir perdre la vie sur la route et les statistiques que l'on prend en pleine tête chaque mois, on en oublie qu'il y a des milliers de personnes qui finissent blessées dans des états plus ou moins critiques.
Cela fait partie du plan de sécurité routière du 26 janvier dernier, Bernard Cazeneuve, la mise en route des radars équipés de la fonctionnalité « Double-sens ». C'est dons 111 radars en France qui peuvent le faire. La promesse du gouvernement de ne pas rajouter de radars sur la route est toujours tenue.
C'était tellement attendu que le ministre de l'Intérieur lui-même avait décidé de préparer en amont les esprits en jouant les Cassandres. Les chiffres sont à présent arrivés et le mauvais pronostic s'est confirmé. La mortalité routière a augmenté de 9,5% en août. Et c'est à cause d'un relâchement des comportements.
Il est rare qu'un tel agacement soit distillé sur la place publique avant la parution des chiffres officiels. C'est que ceux-ci doivent être d'ores et déjà mauvais au point que l'on peut craindre des mesures correctives douloureuses.
L'automatisation des sanctions, cela a du bon pour des caisses de l'Etat qui ont été remplies par la moisson de 25 millions d'amendes dressées en 2014. Un chiffre impressionnant par ailleurs en hausse de 1,5% par rapport à l'an passé. Et pourtant, la mortalité routière continue d'augmenter.