Toyota Motor Credit soupçonné de discrimination raciale aux Etats-Unis
La couleur de l’argent a été le titre d’un opus cinématographique qu’une filiale de Toyota aux Etats-Unis a semble-t-il pris au pied de la lettre. Toyota Motor Credit est son nom et on lui reproche une politique consistant à augmenter le coût du crédit pour des minorités raciales, avec des écarts importants. L’enseigne se défend de toute velléité de discrimination mais risque une amende de 21,9 millions de dollars.
L’affaire est sous investigation depuis 2013. Une enquête qui concerne la filiale du premier constructeur d’automobiles dans le monde, en charge de prêts automobiles aux États-Unis. En substance, l’enseigne aurait permis à des concessionnaires d'imposer de manière discrétionnaire une surcharge sur des prêts accordés à des acheteurs de voitures. Une technique destinée à renchérir le coût du crédit pour des minorités raciales.
Une inflation imposée aux clients noirs ou asiatiques qui présentaient pourtant le même degré de solvabilité que leurs homologues blancs. En moyenne, l'écart était de 200 dollars pour les Noirs et de 100 dollars pour les autres minorités. Reste que la mise en application de cette discrimination est subtile. D’après les enquêteurs, du Bureau de protection des consommateurs américains (CFPB), Toyota Motor Credit n'a pas « intentionnellement » discriminé ses clients, mais le système discrétionnaire qu'il avait institué a « débouché sur des discriminations ».
Une déclaration qui promet un débat technique poussé lorsque l’audience devant le tribunal sera venue. D’ailleurs, Toyota Motor Credit a nié toute « infraction » et toute discrimination et assuré n'avoir, en tant que prêteur indirect, aucune visibilité sur « la race de ses clients et des demandeurs de crédit ».
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