Transports : Paris, Marseille et Bordeaux sont les villes les plus embouteillées de France
Comme chaque année, le fabricant de GPS TomTom publie son index de trafic pour 56 pays. En France, les trois villes les plus embouteillées sont Paris, Marseille et Bordeaux, où un automobiliste peut perdre jusqu’à 150 heures chaque année dans les embouteillages !
Avec un nombre croissant d’automobiles dans le monde et des restrictions de circulation en ville qui ne font qu’augmenter elle aussi, la vie de conducteur ne peut aller en s’améliorant. C’est le constat chiffré que dresse chaque année le fabricant de GPS TomTom, qui publie ce mardi 4 juin la huitième édition de son Traffic index, qui s’intéresse aux conditions de circulation dans 403 villes de 56 pays, sur les 6 continents.
Celui-ci est établi à partir des 550 millions de sources permettant d’alimenter son service de trafic en temps réel, et se base sur l’ensemble des temps de parcours relevés par l’intermédiaire de ses produits.
On y append donc que la ville la plus embouteillée au monde est Mumbai (Inde) où, d’après TomTom, « seul le créneau horaire 3h-5h du matin ne rencontre pas d’embouteillages importants »… Bogota (Colombie) et Lima (Pérou) complètent ce podium, ceci étant dû à la fois à leur dynamisme économique et à un tourisme qui se développe.
A l’échelle européenne, c’est Moscou qui détient la palme avec un taux de congestion de 56%, ce qui signifie que le rapport entre les temps de parcours sur l’ensemble du réseau et sur l’ensemble de l’année sont en moyenne supérieurs de 56% aux mêmes temps de parcours dans des conditions fluides. Juste derrière, on trouve Istanbul (Turquie, 53%) et Bucarest (Roumanie, 48%).
41 minutes perdues en moyenne chaque jour à Paris
Et la France, dans tout ça ? Paris se hisse au 41ème rang mondial avec un taux de congestion de 36%, à quelques encablures de Marseille, au 53ème rang (35% de congestion). La moyenne de temps perdu chaque jour s’élève à 41 minutes dans la capitale, soit 150 heures par an (ou l’équivalent de plus d’un mois de travail !), et 40 minutes dans la cité phocéenne (146 heures annuelles).
«Globalement, les choses empirent dans la quasi-totalités des villes », commente Vincent Martinier, responsable de la communication pour la zone Europe du sud chez TomTom. « Par exemple, si la moyenne de congestion est à 36% à Paris, cette valeur peut doubler sur une journée-type en semaine, avec un taux de congestion qui peut atteindre 71% le matin. »
Les conditions de circulation dépendent aussi de raisons liées à la conjoncture : à Paris, on a enregistré 26% de congestion le samedi 8 septembre 2018, jour de la marche pour le climat (!). A l’inverse, la première manifestation des gilets jaunes, le 17 novembre n’a donné lieu qu’à 13% de rallongement des temps de parcours (les automobilistes ont clairement évité la capitale ce jour-là), contre 73% le 6 février, jour d’importantes chutes de neige. «Aux heures de pointe, les niveaux de congestion dans les 5 villes les plus embouteillées dépassent souvent les 60%, ce qui signifie qu’un trajet-type effectué aux heures creuses en 30 minutes sera augmenté de 18 minutes à ces heures », précise-t-on chez TomTom.
TomTom intègre 25 villes de France dans son étude (voir le classement PDF figurant en pièce jointe de cet article), pour constater que la situation s’est dégradée l’an dernier dans 15 d’entre elles. Seules Tours, Toulon, Nice et Strasbourg auront vu leur circulation (un peu) se fluidifier. C’est Montpellier qui détient le « record » de congestion 2018, avec un index qui atteint 120% le 28 février, jour d’importantes chutes de neige.
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