Uber voudrait se débarrasser de… son patron !
L’entreprise Uber a surgi dans l’univers économique en revoyant à ce point les canons et les contours des secteurs d’activité auxquels il s’est greffé que son nom est devenu un adjectif. Certes, mais parler d’uberisation, ce n’est pas tout à fait gratifiant. C’est plutôt lié à précarité et rythme effréné de travail pour des subsides qui ne font pas miroiter avancées et plans de carrière. Un concept qu’Uber applique même au sein même de son entreprise. Ses relations internes sont d’ailleurs à ce point uberisés que le grand patron lui-même risque de passer à la trappe !
Il s’appelle Travis Kalanick et il risque d’être dévoré par l’entreprise qu’il a créée. Ceci dit, il commence à avoir pas mal de casseroles : harcèlement, sexisme, vols de technologies et litiges en tous genres, la liste s’allonge au fur et à mesure que les mois passent pendant que le géant américain de location de voitures avec chauffeur doit aussi faire face à de grosses pertes financières.
Pour faire face à cette tempête, Travis Kalanick ne semble pas être tout à fait la personnalité appropriée pour calmer le jeu. On rappellera qu’il avait dû présenter d'humiliantes excuses en mars après une altercation avec un chauffeur de sa propre société, indiquant "avoir besoin d'aide" et rechercher un numéro deux pour l'épauler.
Mais c’est sa place de numéro un qui est menacé. Le conseil d'administration du groupe s'est réuni dimanche 11 juin. Au terme de cette rencontre, il est ressorti que ses membres envisageaient d'octroyer un congé de trois mois au directeur général. Un fait rapporté par le New York Times et relayé par Le Figaro.
Mais ce n’est pas tout. Les recommandations d'une enquête interne sur la culture d'entreprise d'Uber, accusée par certains salariés de tolérer une culture sexiste, violente et de débauche, ont été adoptées "à l'unanimité". Parmi les propositions de cette enquête : le départ du vice-président Emil Michael, recruté en 2013 et réputé pour être un proche de Travis Kalanick. Depuis le début de l'année 2017, une douzaine de membres de la direction ont quitté Uber.
Enfin, la société a indiqué avoir mis à la porte 20 salariés, suite à 215 plaintes au sein du groupe, faisant état pour certaines de harcèlement sexuel ou de discrimination. L’uberisation chez Uber, ce n’est pas qu’à moitié…
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