Un cadre légal restrictif pour les feux de signalisation intelligents
On les appelle « feux pédagogiques » ou « feux intelligents », ces feux de signalisation tricolores qui s’adaptent à la vitesse des véhicules ont désormais un cadre légal. Une utilisation restrictive qui pourrait cependant aller jusqu’à mettre en cause leur utilité.
On les a vus fleurir un peu partout sur les routes de France. Mis en place par les mairies, les feux tricolores dits « intelligents » étaient pourtant jusqu’ici illégaux. Le ministre de l’Intérieur, Gérald Darmanin l’avait rappelé en novembre dernier, tout en appelant les municipalités concernées à ne pas les utiliser, sauf à leur rendre leur simple fonction de feux tricolores classiques.
Un arrêté publié au Journal Officiel ce 16 avril vient pourtant de modifier la donne puisqu’il donne enfin à ce genre de feux un cadre légal. En effet, désormais, le feu « doit fonctionner selon le principe suivant : en l'absence de véhicule le signal est rouge au repos. Le passage au vert est asservi à la détection des véhicules en approche (détection de présence ou mesure de vitesse). Les couleurs se déroulent alors cycliquement dans l'ordre suivant : vert - jaune fixe - rouge - vert. Lorsque plus aucun véhicule n'est détecté, le signal repasse au repos au rouge. »
Fini donc le feu qui passe au rouge lorsque le véhicule en approche circule au-delà de la limitation de vitesse, le feu vert est désormais une « récompense » pour notre bonne conduite. En revanche, le décret précise également que ce type de feux de signalisation intelligents doit être implanté « en dehors des passages pour piétons, des intersections et à l'écart du panneau d'entrée d'agglomération. »
De quoi remettre en cause l’utilité même de ce genre de feux, agissant de fait simplement comme de vulgaires ralentisseurs. Et tant pis pour la prévention.
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