Un grand nombre des diesels "sales" européens est français

Le gouvernement français fait tout depuis plusieurs mois pour éradiquer les vieux diesels, ces diesels dits "sales" car ils ne disposent souvent pas de toutes les dernières technologies de traitement des émissions polluantes et qui affichent des rejets d'oxydes d'azote et de particules fines largement au-dessus des normes. 

L'organisation non gouvernementale Transport & Environnement vient justement de publier une étude sur les véhicules diesels "sales" en Europe, et le résultat est tout sauf surprenant : le pays où l'on en trouve le plus est la France, juste devant l'Allemagne, deux nations où les constructeurs ont depuis longtemps misé gros sur le diesel.

Lors de ses tests, l'ONG a relevé que trois quarts des véhicules diesels ayant été vendus sous la norme Euro 5 émettent aujourd'hui au moins trois fois plus que la norme actuelle concernant les oxydes d'azote. Et nous ne parlons même pas de véhicules "vieux" puisqu'il s'agit de modèles ayant été commercialisés entre 2010 et 2014.

Au total, si l'on compte les véhicules Euro 5 et Euro 6 qui dépassent assez nettement les normes concernant les oxydes d'azote, nous arrivons à un total de plus de 5,5 millions d'unités en France, juste devant l'Allemagne. Et si l'on fait le tri par marque, ce sont le groupe Fiat, Renault-Nissan et Opel qui figurent parmi les plus mauvais élèves. Cela n'est pas vraiment une surprise dans la mesure où tous ces constructeurs ont été pointés du doigt récemment par les gouvernements européens ayant mis en place des tests indépendants de mesure d'émissions polluantes.