Un pas de plus vers l'interdiction des voitures thermiques en France en 2040
Lors de l'examen du projet de loi d'orientation des mobilités, les députés ont voté en commission la fin de la vente des véhicules à carburants fossiles d'ici à 2040.
Vendredi soir (17 mai), dans le cadre de l'examen du projet de loi d'orientation des mobilités, les députés ont voté en commission la fin de la vente des véhicules à carburants fossiles d'ici 2040, un objectif que Nicolas Hulot avait fixé en juillet 2017 lorsqu'il était Ministre de la Transition Écologique. Cela concerne les voitures à moteur essence et diesel mais aussi au gaz naturel.
La commission du Développement durable a adopté un amendement du co-rapporteur Jean-Luc Fugit. Ce député LREM a souligné que "si plusieurs pays européens se sont positionnés en ce sens, la France serait le premier à inscrire dans la loi". L'élu reconnaît que l'objectif est "ambitieux" mais "possible". Il y a toutefois des nuances : cela concernerait les véhicules 100 % thermiques. Il devrait donc toujours exister des hybrides et pas seulement des 100 % électriques. Et la mesure s'appliquerait aux véhicules neufs.
Il y a aussi l'objectif de la décarbonation complète du secteur des transports terrestres d'ici à 2050, avec des objectifs intermédiaires. La décennie 2020 sera celle de la montée en puissance de l'offre et des ventes de véhicules à faibles et très faibles émissions. La décennie 2030 sera celle de l'abandon progressif du thermique pur.
Les constructeurs, qui sentent le vent tourner depuis des années, n'ont pas attendu ce projet de loi pour réagir. S'ils sont encore loin de faire l'impasse sur les blocs essences et diesels traditionnels, beaucoup pensent déjà à une version électrifiée de leurs nouveautés. Par exemple, chez Renault, en 2020 la Clio 5 sera proposée en hybride simple, le Captur 2 en hybride rechargeable.
Pour suivre l'avancée de cette décarbonation, un rapport d'évaluation devra être rendu par l'Office parlementaire d'évaluation des choix scientifiques et technologiques tous les cinq ans. Il y aura avec un débat à l'Assemblée Nationale et au Sénat.
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