Un "Pass ZFE" mis en place à Rouen
Grâce à une amélioration de la qualité de l'air, la métropole rouennaise va assouplir sa Zone à Faibles Émissions en accordant un Pass ZFE disponible 24 jours par an quel que soit le véhicule.
L’information a été confirmée lors du conseil métropolitain, un Pass ZFE va être instauré pour les véhicules concernés par les restrictions de circulation dans la Zone à Faibles Émissions rouennaise.
Ainsi, à partir du 1er juillet 2024, un pass d’une durée de 24 heures sera disponible 24 jours maximum par année civile. Il est gratuit, ouvert à tous, et permet de circuler et de stationner dans la ZFE-m quel que soit le certificat de qualité de l’air (vignette Crit’Air) du véhicule utilisé.
Il doit être demandé au plus tard la veille du besoin sur un site dédié après s’être muni du certificat d’immatriculation puisque des informations précises sont à fournir. Le pass doit ensuite être téléchargé et être présenté aux forces de l’ordre en cas de contrôle. Lorsque le véhicule est stationné sur la voie publique, il doit être visible et lisible.
Ce type de pass n’est pas nouveau en France, il existe par exemple à Strasbourg et à Toulouse. Dans le cas de la ville rose, il est disponible jusqu’à 52 jours par an. A noter également que les campings-cars et vans profitent d'une dérogation pour circuler dans toutes les ZFE.
Une qualité de l’air qui s’améliore
La métropole rouennaise à mise en place sa ZFE-m pour la première fois le 1er juillet 2021 et a connu deux évolutions, en janvier et septembre 2022. Désormais, ce sont 13 communes qui sont concernées, soit 51 % de la population métropolitaine. Les restrictions sont permanentes, c’est-à-dire 24 heures sur 24 et sept jours sur sept. Les véhicules Crit’Air 4 et 5 sont donc exclus, mais certains véhicules comme les grues, citernes ou encore commerces ambulants sont exemptés jusqu’au 30 juin 2024.
En 2018, Rouen affichait une quantité de NOx de 53 microgrammes/m3, puis de 37 microgrammes en 2020 et enfin 34 microgrammes en 2023. En l’espace de cinq ans, la pollution de l’air a diminué de 30 %. Une bonne nouvelle pour les élus qui pourrait lever l’interdiction de circulation des véhicules Crit’Air 3 en 2025. Ces derniers représentent actuellement 20 % du parc roulant.
Pour ne pas laisser les habitants sur le bord de la route, la métropole a mis en place différents dispositifs. À terme, un réseau express vélo de 200 km est prévu avec des parcs de stationnement fermés. Le réseau de transport en commun a augmenté de 10 % avec la gratuité le samedi et pouvant atteindre deux ans en cas de destruction d’un vieux véhicule. Afin de développer le covoiturage, dix parkings-relais sont accessibles, dont trois dans la ZFE-m, avec 2 000 places. D’ici 2035, 3 000 places supplémentaires sont projetées.
De plus, une enveloppe de 40 millions d’euros a été débloquée avec des aides pouvant atteindre 4 000 €. Selon la métropole, cela a permis le remplacement de 10 000 véhicules, avec comme objectif 20 000 voitures d’ici 2025. Au total, 7,6 millions d’euros d’aide ont été attribués pour un montant moyen de 3 220 €.
Les efforts de la ville passent aussi par le renouvellement du parc de bus. Sur les 300 que compte la métropole, 80 vont devenir électriques et 14 seront alimentés par hydrogène.
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