Véhicule autonome : la fin des routiers serait proche
Lorsqu’il faut évaluer le risque d’une catastrophe économique et social dans un secteur donné, l’expertise de la banque d'investissement Goldman Sachs est précieuse. On rappellera en effet que l'établissement financier s'est fait connaître pour ses produits dérivés financiers pendant la crise des subprimes et la crise de la dette grecque. Autant de démarches qui ont contribué à la crise financière de 2007 à 2011. Les malheurs, ils savent donc les provoquer, les subir et les flairer. Et en tirer parti. La grande question actuelle est celle du bouleversement que va provoquer la généralisation du véhicule autonome. Goldman Sachs l’a étudiée. La réponse ? Elle n’est pas sympa pour les routiers.
D’aucuns aiment se projeter dans un avenir où la circulation serait fluide et les accidents routiers l’exception grâce à l’avènement du véhicule autonome. Mais plutôt que de se concentrer sur l’impact que provoquera cet engin sur le trafic, Goldman Sachs s’est concentré sur celui que subira le marché du travail américain. Au bilan, pour certaines professions, le développement de la conduite autonome va les conduire droit dans le mur.
D’abord une donnée générale qui donne des frissons : la conduite autonome sera synonyme de 25 000 pertes d'emploi par mois, soit 300 000 par an. Les chauffeurs de bus ou les taxis peuvent trembler, mais les chauffeurs routiers, eux, doivent commencer à se recycler. Car c’est ce secteur qui représente à lui seul près de 2 % du marché de l’emploi américain qui devrait pâtir le plus de l’arrivée de cette technologie.
Et demain, c’est bientôt. La plupart des constructeurs misent sur 2020 comme première date d’essor potentielle. Pendant ce temps, les camions autonomes Otto, filiale de Uber, multiplient les essais. La banque estime que les véhicules autonomes devraient atteindre la barre des 20 % de toutes les ventes de voiture, d’ici à 2025 ou 2030. Elle précise aussi que les secrétaires, les caissiers, les guichets bancaires, les serveurs et les agents immobiliers pourraient également faire face au risque de l’automatisation des tâches.
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