Vintage Mecanic revient dès jeudi 25 février et fait durer le plaisir
Jeudi 25 février à 21h05 s’ouvre la 6e saison de l’émission de restauration de véhicules. Surprise, les épisodes dureront désormais plus longtemps et seront diffusés sur une période étirée. Et pour connaître un peu mieux l’envers du décor, nous avons discuté avec François Allain, le journaliste-animateur de Vintage Mecanic.
Apparue voici déjà près de 5 ans, en mai 2016, Vintage Mecanic bat depuis des records d'audience. En moyenne, la saison 5, diffusée du 27 février au 2 avril 2020, a attiré 642 000 personnes devant leur téléviseur, soit une hausse de 1,5 % par rapport à la saison 4 sur les hommes de 25 à 49 ans, auprès desquels elle réalise 6,3 % de parts d’audience. Pour un programme aussi spécialisé (on n’y parle que de véhicules anciens) diffusé sur un canal à double chiffre, le 24, celui de la chaîne RMC Découverte, c’est un résultat plus que satisfaisant.
Pour 2021, les épisodes changent légèrement de format, passant de 52 mn à 65 mn, tout en conservant la formule en vigueur depuis le début : un documentaire divertissant, où l’animateur, François Allain, se fait gentiment malmener par les réparateurs. Bien évidemment, ces chamailleries sont pré-écrites, donc à ne pas prendre au pied de la lettre. En revanche, les informations sont données avec un grand souci d’exactitude.
Pour 2021, la diffusion de la saison se fera en deux fois. Auparavant, deux épisodes inédits étaient programmés chaque jeudi, désormais, il n’y en aura plus qu’un. Par conséquent, sur les 11 prévus pour la saison 6, on pourra voir les 5 premiers à partir du 25 février, et les 6 derniers en septembre. Comme toujours, les engins remis en état seront très variés : Corvette C1, 2CV fourgonnette, tracteur à boule chaude, Harley-Davidson de 1919, Ford Escort Mexico… Pour en savoir plus, nous avons discuté avec François Allain, toujours aussi passionné et volubile.
Cette saison a été élaborée en pleine crise du covid. Le tournage a-t-il été particulièrement difficile ?
Il a été plus compliqué que d’habitude. Avec la première vague de l’épidémie, on s’est pris 3 mois dans la vue, qu’on a ensuite dû rattraper. Mais ça a été assez facile, surtout qu’à cause du confinement, il y avait peu de circulation. Ensuite, sur les tournages, on a respecté toutes les mesures sanitaires, donc on a mangé des sandwichs au lieu d’aller au restau : ça a été un gain de temps.
Le nouveau format a dû demander plus de travail, non ?
En fait, ça m’arrange car quand on reconstruit une caisse en 52 minutes, on doit faire des raccourcis un peu frustrants lors du montage. Sur certaines autos, on aurait carrément pu faire 2 épisodes ! Désormais, on va effectuer des restaurations plus poussées : je suis ravi. Le gros avantage de cette émission, c’est son côté grand public. Elle est regardée en famille, donc il faut tout de même trouver un bon équilibre dans la complexité des réalisations et ne pas aller trop loin dans le détail, pour plaire aux passionnés comme aux néophytes. S’il y a un côté utile c’est bien, et si ça plaît aux mômes, tant mieux, car les mômes d’aujourd’hui sont les passionnés de demain. La transmission du savoir me tient à cœur.
Quel a été l’épisode le plus passionnant à faire cette année ?
Peut-être celui sur le tracteur ancien, diffusé en mars. Je pense aussi à un autre épisode, qui fera polémique : celui sur le rétrofit [installation d’un moteur électrique à la place du thermique d’origine, NDLA] à base de 2CV camionnette. C’est intéressant, et on sera les premiers à faire un documentaire sur le retrofit à la télévision.
Évidemment, je sais que je vais me faire incendier sur les réseaux sociaux. Pourtant, cette transformation se justifie sur cet exemplaire précis, qui sera un véhicule de livraison en ville : le commerçant bio qui l’achète n’a pas le choix, s’il veut une ancienne comme véhicule-image. C’est ça ou pas d’ancienne du tout, car d’une part, celles-ci seront interdites dans beaucoup de centres-villes, et d’autre part, la carte grise collection, même si elle présente plein d’avantages, ne permet pas un usage professionnel de son utilitaire.
En revanche, personnellement, je ne fais absolument pas l’apologie du retrofit, d’ailleurs, je suis contre le fait d’électrifier une Porsche 911 classique, une Jaguar Type E ou une Triumph TR3 par exemple.
Olivier di Stefano va-t-il toujours autant vous malmener ?
Ah ah ah ! Dans l’émission, j’ai amené des copains à moi. Di Stefano, ça fait 25 ans que je le connais. Nicolas, de Peanuts Butter, c’est quasiment un pote d’enfance, comme Michael Capaldi, du Garage Speed Bike ! Comme ce sont des amis, ils se permettent plus de choses. On n'est pas dans un reportage. Donc, quand je m’engueule avec Olivier, c’est pour rigoler. Je joue le crétin car ça fait partie du personnage. Je fais le mec étonné qui découvre un truc, alors qu’en fait je le connais depuis des années. Si les gens y croient, c’est donc qu’on joue bien ! C’est un rôle que j’assume, les gens se disent : François ça pourrait être un de nos potes, François ça pourrait être moi. Les gens m’identifient comme tel et viennent me taper dans le dos dans les salons : j’apprécie cette proximité.
Cela dit, même si l’émission n'est pas un reportage, les faits présentés sont exacts !
Il faut raconter des trucs intéressants, réels et historiquement fiables, dans un emballage rigolo. On n’est pas à l’abri d’une erreur, on a en faites, je les ai prises dans le visage, je le reconnais. Je relis avant le mix, et il y en a qui passent. Cela dit, en 70 épisodes, il n’y en a vraiment pas eu beaucoup.
Vous apprenez des choses en faisant l’émission ?
Bien sûr ! Alors même que j’ai acheté ma première voiture de collection il y a 35 ans. On a fait des séquences avec des mecs très spécialisés. Par exemple chez B2H, on en a eu un qui a décortiqué entièrement un carburateur puis l’a remonté, j’ai appris des choses, alors que j’ai déjà démonté des carbus. On a aussi tourné chez un artisan qui refait des ressorts à lames dans sa fonderie : je n’avais jamais vu ça de près. Je prends plaisir à côtoyer des gens qui sont amoureux de ce qu’ils font. Quand on parle ligne, peinture et carrosserie chez Lady Art Cars, mécanique chez Olivier, débrouille et astuce chez Nicolas Guenneteau ou chez Pascal Nicolas, c’est génial.
Avez-vous eu peur en passager d’Ari Vatanen qui pilote l’Escort Mexico à Montlhéry ?
On est avec Ari Vatanen à bord d’une voiture qui correspond à son début de carrière. Vu son palmarès, ce serait statistiquement un manque de bol si ça se passait mal ! Donc je monte sans appréhension, et je me dis, je suis quand même avec Ari Vatanen, a priori il ne peut rien m’arriver. Je suis d’une nature qui fait confiance. C’est un dieu du volant, ce serait vraiment un paradoxe si j’avais les jetons avec lui.
Si tu devais repartir avec une des voitures refaites durant l’émission, ce serait laquelle ?
Mmm. Question difficile, elles ont toutes un côté passionnant. La Porsche 356 Cabriolet, car j’aime les voitures au style lissé et dotées d’une mécanique assez simple. J’ai aussi une tendresse pour les populaires, comme les 2CV et les Fiat 500. Voire la Harley-Davidson qu’on a refaite, un engin complètement préhistorique mais super attachant. Les mecs qui conduisaient ça il y a 100 ans, c’étaient des pilotes, tellement c’est compliqué à contrôler.
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