Voies sur berges : les temps de trajet explosent selon un nouveau rapport
Une étude commandée par Valérie Pécresse, présidente Les Républicains de la région Ile-de-France, révèle que la fermeture des voies sur berges rive-droite a un impact sur les embouteillages bien au-delà du centre de Paris.
Après la bataille des idées, celle des rapports. Si la mairie de Paris soutient que l'évolution du trafic correspond aux prévisions et reste acceptable, une nouvelle étude indique que la situation s'est fortement dégradée depuis la fermeture d'une bonne partie des voies sur berges rive droite à la rentrée.
Ce deuxième rapport d'étape commandé par la région Ile-de-France et réalisé par un comité d'experts indépendant tend à prouver ce que les élus opposés à la mesure clamaient depuis plusieurs mois : la piétonnisation a des effets bien au-delà des quais. Les temps de parcours sur le périphérique et en banlieue ont considérablement augmenté entre septembre 2015 et septembre 2016.
Des effets sur le contournement A86
Par exemple, comme le révèle Le Figaro, dans le quartier le plus concerné sur les quais au-dessus de la rive droite, la durée du trajet a augmenté de neuf minutes le soir, soit 135 % de hausse. Boulevard Saint-Germain, autre axe de report, le trafic fait un bond de 21 %. L'étude montre que sur certaines portions du périphérique, le temps de trajet peut être allongé de 25 %. Le soir, c'est jusqu'à 20 % en plus.
Et les grands axes qui contournent la capitale ne sont pas en reste. Ainsi, aux heures de pointe en fin de journée, la durée est en hausse de 16 % au niveau de Vélizy sur l'A86. Entre Thiais et Créteil, c'est + 22 % et même + 28 % le matin.
Le rapport insiste donc sur le fait que les dégradations des conditions de circulation sont bien plus fortes que ce que la ville annonce. Il souhaite voir la Préfecture de Police en tenir compte. Mais cette dernière a également publié un premier bilan dont les résultats penchent du côté de la mairie.
Jugement favorable du tribunal administratif
Mardi dernier, Anne Hidalgo se félicitait de la confirmation par le tribunal administratif de Paris de la légalité du projet en rejetant un recours déposé fin octobre par des opposants. Le juge des référés a estimé que l'étude d'impact de la mairie "paraît suffisamment précise en ce qui concerne l’impact sur le trafic et la circulation, y compris en banlieue".
La maire a déclaré "J’invite celles et ceux qui doutaient encore de la pertinence de cette mesure, à prendre acte de ce jugement et des faits ainsi établis : oui le périmètre de l’enquête publique était pertinent, oui l’étude d’impact a été conduite avec rigueur et objectivité, oui ce projet va permettre de réduire la circulation automobile et donc la pollution, tout en mettant en valeur ce patrimoine exceptionnel de Paris".
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