Voiture de fonction - Fin de contrat de location : les pièges à éviter lors de la restitution
La majorité des entreprises opte pour des véhicules de fonction en location. Parmi les offres qui gagnent du terrain figure la LLD, formule qui impose de restituer le véhicule au loueur en fin de bail. Un moment souvent redouté par les gestionnaires de parcs. Voici des conseils pour anticiper le jour J.
Sinistres : réparer sans attendre
Le Syndicat des Entreprises des Services Automobiles en LLD et des Mobilités (Sesamlld), en partenariat avec son membre associé Macadam (expert en inspection automobile), révèle que l’examen des véhicules lors de la restitution comptabilise en moyenne 11 dommages sur les utilitaires, et 9 dommages sur les voitures de société. Autant de « bobos », vrais dégâts ou manquements susceptibles d’être facturés au prix fort, en fonction des seuils et coefficients de vétusté définis contractuellement.
Florence Bourbonneux est la directrice-adjointe Prestations Flottes automobiles au sein de Verspieren, groupe de courtage en assurances qui couvre environ 290 000 véhicules. Le suivi des sinistres est pour ses équipes une priorité. « Lorsque nous constatons qu’un client tarde un peu pour faire réparer ses véhicules, nous l’alertons en lui expliquant que si le véhicule est restitué en mauvais état, cela lui coûtera bien plus cher », confie-t-elle. D’une manière générale, « dès qu’un dommage survient sur un véhicule, nous recommandons à nos assurés d’effectuer les réparations au plus vite. »
S'informer sur "l'état d'usure normal"
Le Sesamlld prend les devants lui aussi en matière de prévention. Le représentant des loueurs édite chaque année depuis 2016 une plaquette à l’attention des locataires de véhicules. Objectif : les sensibiliser sur ce que les loueurs considèrent comme « l’état standard de restitution », autrement dit, comme l’état d’usure acceptable à l’issue du contrat de location. La plaquette est illustrée de croquis représentant la carrosserie, l’habitacle et les équipements d’un véhicule de fonction. Elle informe sur les dommages pouvant donner lieu à des frais supplémentaires. Elle renseigne également sur les bonnes pratiques à tenir, ainsi que sur les documents et codes de véhicules à rendre le jour J.
Parallèlement à l'état standard de restitution, le gestionnaire de parc doit en outre surveiller de près les kilométrages de ses véhicules. En location longue durée, "au-delà d'une tolérance (située généralement autour de 10 %), chaque kilomètre excédentaire est facturé au client", rappelle le portail Meilleurtauxpro.com.
A l’inverse, gare au « sur-entretien » !
Si maintenir son parc auto en bon état et veiller au kilométrage est donc vivement conseillé, cela ne doit pas mener à des dépenses inutiles. Certains clients, en effet, n’ont pas conscience qu’une partie des frais de maintenance est déjà incluse dans leurs contrats de location. Beaucoup font alors l’erreur de payer des réparations en réalité prises en charge.
Pour accompagner les assurés sur ce point, et plus globalement sur la gestion de flotte, le courtier en assurances Verspieren met en place des audits en amont de la restitution. Le but ? Analyser dans le détail les contrats de location du client. « L’idée est de pouvoir aider nos clients en mettant en évidence les points sur lesquels ils se doivent d’être vigilants tout au long de la détention du véhicule, et en particulier à l’approche de la restitution », précise Florence Bourbonneux.
ET DEMAIN, UNE RESTITUTION AUTOMATISEE "CONNECTEE"
ProovStation est née de la rencontre entre WeProov, start-up pionnière en matière d’inspection digitale, et le groupe Bernard, référence dans la distribution automobile. La jeune pousse lyonnaise présidée par Cédric Bernard a mis sur pied une innovation éponyme, la ProovStation, un portique connecté qui automatise l’état des lieux des véhicules.
Cette solution combine l’intelligence artificielle et la 3D pour scanner un véhicule à 360° en seulement trois secondes, quelque 600 photos à l’appui. La ProovStation est actuellement qualifiée pour les demi-finales du FIA Startup Challenge 2019, le mois prochain à Vienne. Parallèlement, elle est aussi en phase d’industrialisation.
Faire gagner du temps aux loueurs, apporter davantage de sérénité aux gestionnaires de flottes et réduire les éventuels litiges liés à la restitution, voici quelques-uns des enjeux du projet. « La station fait office de tiers de confiance, en émettant un rapport d’inspection horodaté, géolocalisé et sécurisé sur l’ensemble des dégâts », décrit Cédric Bernard. « La finesse et la standardisation de la détection automatique que nous mettons en place apportent une totale impartialité dans l’analyse faite des véhicules lors de la restitution. »
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