Voiture électrique à 100 euros : où en est la promesse d'Emmanuel Macron ?
Annoncée par le président en campagne, Emmanuel Macron, le 17 mars dernier, la voiture électrique à 100 € par mois pour les Français les plus modestes reste encore bien hypothétique.
Parmi les nombreuses promesses d’Emmanuel Macron annoncées pendant la campagne du président-candidat, figurait celle d’une : « offre abordable de véhicules électriques (...) en mettant en place des mécanismes de leasing pour accompagner les ménages les plus modestes. »
Proposé en premier lieu par Anne Hidalgo et repris à son compte par Macron, ce dispositif est encore très flou. Si l’objectif du gouvernement reste de faire baisser les émissions de CO2 sur les routes et de favoriser l’essor de la mobilité électrique pour tous les Français (dont certains n’ont déjà plus accès à certaines zones urbaines avec la mise en place des ZFE), les contours de ce « leasing social » promis par le candidat Macron sont encore très vagues.
D’ailleurs, suite aux déclarations du candidat, l'équipe de campagne d'Emmanuel Macron avait déjà tempéré en expliquant que ce dispositif serait réservé aux professions socio-médicales, aux jeunes et au grand public sous conditions de ressources. Il viserait au moins 100 000 véhicules électriques en leasing par an, pour un coût estimé de 50 millions d'euros pour la première année du dispositif, soit finalement un montant de seulement 500 euros par véhicule.
La mesure, si elle est mise en place, pourrait être incluse dans une Loi de finances rectificative. C’est ce qu’a expliqué sur France 5 la nouvelle ministre de la Transition énergétique, Agnès Pannier-Runacher qui a ajouté : « Il faudra un dispositif suffisamment robuste pour que les Français puissent en bénéficier tout de suite. »
Un dispositif qui pourrait compléter les offres de certains constructeurs sur les véhicules en location longue durée (LLD), comme la Nissan Leaf à 99 € par mois (3 ans et demi et 30 000 km), la Dacia Spring à 120 €/mois (sur 4 ans avec 40 000 km), la Fiat 500 à partir de 119 €/mois ou encore la Peugeot e-208 à 149 €. L’apport pourrait ainsi pris en charge par l’État pour minimiser le coût de la voiture électrique.
Tout cela à condition que la production de véhicules électriques soit suffisante, tout comme le nombre de bornes de recharge. Ce qui est encore loin d’être le cas, particulièrement en dehors de centres urbains.
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