Voiture électrique : le patron de Mercedes demande un débat sur l'emploi
La voiture électrique semble réellement inquiéter l'industrie allemande. Le patron de Mercedes, Ola Kallenius, a expliqué qu'il faudrait une vraie réflexion au niveau européenn sur les potentielles pertes d'emploi que va induire la transition électrique.
Les constructeurs allemands vont-ils pouvoir assurer le maintien de l'emploi dans la décennie actuelle, alors que la transition électrique menacerait plusieurs centaines de milliers de postes ? Visiblement, à entendre Ola Kallenius, le PDG de Daimler, rien n'est moins sûr.
Le patron de Mercedes a expliqué lors du sommet automobile du Financial Times qu'il faudrait "un débat honnête" concernant les emplois potentiellement menacés par l'électrification de l’automobile. Et il n'a pas tort. En production, surtout, les constructeurs vont devoir redoubler d'inventivité pour garder tout le monde à bord. A coups de reconversions, notamment, puisque les voitures électriques disposent de bien moins de pièces détachées qu'un véhicule à moteur à combustion, et nécessitent donc nettement moins de main d'oeuvre.
Des débats déjà tendus ont lieu en interne chez les grands groupes allemands. Chez Volkswagen, notamment, la méthode "Diess", très porté sur la voiture électrique depuis son époque BMW et le développement de l'i3, s'est fréquemment heurtée aux positions plus conservatrices du chef du personnel, le puissant Bernd Osterloh, qui a d'ailleurs récemment cédé sa place. L'un met en avant la révolution électrique, et l'autre voulait protéger les salariés et ne pas bousculer trop rapidement une machine industrielle à l'inertie gigantesque.
Déposer un commentaire
Alerte de modération
Alerte de modération