Voiture particulière et réduction du CO2 vont-ils de pair ?
Selon un groupe parlementaire britannique qui fait office de conseil en matière de technologies et de sciences, le simple fait de renouveler le parc automobile par des véhicules propres ne suffira pas à atteindre les objectifs de CO2. Pour cela, il faudrait surtout produire moins de voitures et réduire le véhicule particulier.
La question soulevée par le Science and Technology Committee au Royaume-Uni, qui conseille le gouvernement sur des questions de science et d'industrie, va plus loin que le simple débat de la voiture particulière. Elle remet finalement en cause le schéma de la société de consommation : peut-on réellement réduire notre impact sur l'environnement en produisant des biens plus efficients ? Ou doit-on, aussi et surtout, moins produire ?
Le groupe parlementaire, composé de scientifiques de tous horizons, livre une conclusion sans appel dans son long rapport annuel sur les émissions de gaz à effet de serre au Royaume-Uni : "les objectifs à long terme du gouvernement pour décarboner les transports se concentrent essentiellement sur la réduction des émissions à l'échappement et l'augmentation des ventes de véhicules à faibles émissions, plutôt que sur un schéma de transport global à faibles émissions. Sur le long terme, l'usage très répandu du véhicule particulier et personnel ne semble pas compatible avec une décarbonisation significative. Le gouvernement ne devrait pas arriver à ses fins uniquement en remplaçant les véhicules roulants par des modèles plus propres".
Largement invectivé sur Twitter, le groupe parlementaire a tenu à nuancer ses propos sur le réseau social : "personne ne dit que vous aurez à vous débarrasser des autos ! L'étude dit que l'usage massif des automobiles aura besoin de changer, mais cela est déjà le cas dans les villes comme Londres. Dans les zones rurales, et pour les personnes qui ont besoin de l'automobile pour la mobilité, bien sûr qu'il faudra les conserver !"
L'an dernier, en Europe, les ventes de voitures ont été stables par rapport à 2017, avec 15,46 millions de véhicules vendus. Mais en réalité, seulement une partie (un peu plus de la moitié) des ventes concerne les particuliers, le reste étant des ventes aux flottes et aux entreprises.
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