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Voitures de fonction : le contrat pharaonique de l'UE

Dans Economie / Politique / Marché

Louis-cyril Tharaux

Le 20 décembre dernier, hasard ou coïncidence, à la veille de la Présidence tournante de l’Union, la gouvernance européenne a attribué deux marchés publics aux loueurs Athlon et Arval pour la location de véhicules au service de différents organes communautaires. Il serait question de centaines de voitures et d’utilitaires pour un montant pharaonique de 27,2 millions d’euros.

Voitures de fonction : le contrat pharaonique de l'UE

Nos confrères du Canard Enchaîné avaient révélé ce mercredi que les groupes Arval, filiale de BNP Paribas, et Athlon, rattaché au groupe Mercedes, auraient été retenus par l’Union européenne, dans le cadre d’un marché public, pour la mise en location, sur une période de quatre ans, de 46 véhicules utilitaires, breaks et/ou monospaces, et de « 155 berlines de luxe ».

Une flotte de 201 modèles au total qui, selon le journal, serait destinée aux déplacements des commissaires et fonctionnaires européens, et constituée uniquement « de voitures allemandes ». Le montant du marché public en question avoisinait, selon l’hebdomadaire, la somme colossale de 27,2 millions d’euros, ce qui correspond à environ 33 830 euros par véhicule et par année de location.

Chaque loueur confirme avoir remporté un appel d’offres

Nous avons voulu en savoir plus et avons contacté Arval et Athlon, les loueurs mentionnés dans l’article de l’hebdomadaire. Tous deux nous ont fait savoir qu’ils avaient en effet remporté chacun un appel d’offres pour la mise à disposition de véhicules au service de l’UE.

Ils ont néanmoins déclaré qu’ils ne souhaitaient pas communiquer davantage sur le sujet, nous renvoyant pour l’un d’eux avant tout aux informations publiées le 10 janvier dernier sur la plateforme en ligne du Journal officiel de l’Union Européenne.

De fait, le JO de l’UE atteste noir sur blanc d’un marché conclu avec les deux opérateurs. Il est précisé qu’il s’agit d’une attribution pour la « location à long terme de véhicules de services et sans option d’achat ». Une formule de LLD a priori donc, pour un montant effectivement égal à 27,2 millions d’euros hors TVA. Dans le détail, la valeur du marché accordé à Arval s’élèverait à 13,4 millions d’euros, et à 13,8 millions d’euros pour Athlon.

En revanche, ce qui interroge encore, c’est le nombre de véhicules qui seront mis à disposition des nombreux organes européens référencés dans l’avis d’attribution, tels que la Cour de Justice, la Commission européenne, la Cour des comptes, la Banque d'investissement ou encore le Parquet européen.

La commande, telle que détaillée dans l’avis d’attribution publié au Journal officiel, porterait non pas sur 201 véhicules mais sur 383.
La commande, telle que détaillée dans l’avis d’attribution publié au Journal officiel, porterait non pas sur 201 véhicules mais sur 383.

Pas une commande, mais deux, soit 383 véhicules ?

En effet, telle qu’elle est décrite, la prestation commandée à Arval, dénommée « Lot 1 », fait état de « la location d'environ 155 berlines* et de 27 voitures utilitaires, breaks et/ou monospaces. »

Oui mais voilà, il y a un deuxième loueur, et donc un second lot…, baptisé « Lot 2 » et attribué quant à lui à Athlon. Et celui-ci inclurait à son tour, je cite le JO, « la location d’environ 155 berlines et 46 voitures utilitaires », soit, dans le cas précis, le volume exact de véhicules avancé par le Canard… De quoi être perplexe non ?

Tout cela laisse apparaître qu’il est en réalité question d’une transaction portant sur un total de 383 véhicules, soit un volume presque deux fois plus important que celui évoqué par nos confrères. Et par conséquent, cela signifierait aussi un coût de location annuel par véhicule revu à la baisse, presque deux fois moindre, de l’ordre de 17 700 euros tout de même, si tant est que le contrat soit conclu pour quatre ans.

Le scenario des 383 modèles semble d’autant plus plausible que les 19 unités d’écart entre les deux loueurs justifieraient in fine les 400 000 euros de décalage (13,4 contre 13,8 millions) entre les deux marchés. Il apparaît parallèlement crédible dans la mesure où le Lot 1 est destiné à servir des sites communautaires du Luxembourg, et le Lot 2, des sites implantés à Bruxelles.

En revanche, et enfin, parmi les interrogations qui subsistent figure notamment la durée réelle du contrat-cadre établi (aucune précision de la part de l’UE) et la liste des marques automobiles concrètement engagées.

*NB : Au Journal officiel, aucune mention « luxe » n’est associée aux berlines commandées.

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