Volkswagen : Angela Merkel convoquée par une commission d'enquête
Ce que l’on appelle le « dieselgate » au sujet d’un scandale initié par Volkswagen, qui a utilisé un boîtier truqué viciant les résultats sur les émissions polluantes des modèles de sa gamme, continue à produire ses effets collatéraux. La marque alimente les chroniques judiciaires de la planète et le reste des voitures de son groupe commence à subir les conséquences de la tricherie. Socialement, la facture sera payée par le salarié allemand de l’entreprise. Mais la classe politique aussi est dans le collimateur.
Un tel scandale ne pouvait que susciter la création d’une commission d’enquête parlementaire. Un organe de base pour toute démocratie qui se respecte. Son rôle : répondre aux questions politiques du moment. Et ce n’est rien de dire qu’en Allemagne, celle portant sur les émissions polluantes des automobiles est prégnante depuis que le compatriote Volkswagen s’est révélé d’une moralité douteuse.
Cette commission ne fera pas dans la demi-mesure puisque l’on apprend qu’elle a prié les ministres de l'Économie, Sigmar Gabriel, de l'Environnement, Barbara Hendricks, et le chef de la chancellerie, Peter Altmaier, de répondre aux questions des députés sur les émissions d'oxyde d'azote du secteur automobile.
Last but not least, le 8 mars prochain, c’est carrément la chancelière Angela Merkel qui devra à son tour répondre à ses pairs. Il faut dire que le vice-président de cette commission, Oliver Krischer, a de quoi avoir des doutes : « il y a de plus en plus d'indices suggérant que la chancellerie et Angela Merkel ont eu affaire au dossier avant 2015 » a-t-il affirmé. Les députés chercheront à savoir dans quelle mesure le gouvernement fédéral aurait cherché à couvrir le scandale Volkswagen pour ménager l'industrie automobile allemande.
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