Volkswagen : des milliards de dollars d’indemnisation en Amérique
Alors qu’en Europe les clients du groupe Volkswagen se retrouvent avec un véhicule au moteur truqué, sans vraiment avoir le choix que de le conserver après une mise aux normes, de l’autre côté de l’Atlantique, le même a droit à des indemnités. L’Amérique fait ainsi payer le prix fort au groupe automobile allemand ses errements. Aux États-Unis, il a déjà provisionné 15 milliards de dollars pour indemniser les propriétaires de 480 000 voitures équipées du moteur 2 litres diesel vicié. Mais voilà que les mécaniques 3 litres sont aussi mises en cause tandis que le Canada présente sa facture.
Volkswagen continue de traîner le boulet de ses 11 millions de voitures équipées d'un logiciel faussant le niveau réel d'émissions de gaz polluants. Un scandale qui a un nom, le « dieselgate », tandis que ce sont 600 000 modèles qui se sont retrouvés sur la sellette aux États-Unis.
Chez l’Oncle Sam, l’affaire a déjà coûté 15 milliards de dollars. Mais ce n’est pas terminé puisque les moteurs 3 litres s’ajoutent à une liste jusque-là limitée aux 2 litres. Volkswagen devra donc rajouter un milliard de dollars selon l'agence environnementale américaine (EPA). Pour les moteurs 3 litres les plus anciens (entre 2009 et 2012), les automobilistes pourront faire réparer leur véhicule ou le faire racheter par Volkswagen. Pour les modèles plus récents, VW assure être en mesure de réparer tous les véhicules concernés. Les Porsche et les Audi sont concernées. Les automobilistes lésés recevront, selon la justice américaine, des « indemnisations substantielles ».
Un peu plus au nord, le Canada n’est pas en reste. Le groupe Volkswagen a accepté de verser 2,1 milliards de dollars canadiens (1,5 milliard d’euros) afin de racheter ou remettre aux normes 105 000 véhicules diesel affectés par l’affaire au Canada. Ce montant inclura également des dédommagements pour les clients canadiens. L’accord prévoit notamment une indemnisation de 5 100 à 8 000 dollars canadiens par client, selon le type de véhicule qu’il possède. Mais ce n’est que le début des ennuis, puisque la démarche ne concerne que les véhicules dotés de moteurs diesel de 2,0 litres. Les modèles équipés de moteurs d’une plus grosse cylindrée font toujours l’objet d’une enquête.
Par ailleurs, en plus des 2,1 milliards de dollars canadiens que Volkswagen a accepté de débourser, le groupe se verra infliger une amende de 15 millions de dollars canadiens (10,7 millions d’euros). Aux États-Unis, Volkswagen reste sous le coup d'une enquête pénale. Le groupe fait aussi face à de nombreuses autres poursuites judiciaires dans le monde. La facture finale du « dieselgate » n’est donc toujours pas arrêtée.
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