Volkswagen : la très, très grande forme (malgré le dieselgate)
S’il est dans la tourmente médiatique et judiciaire depuis qu’a éclaté le dieselgate en septembre 2015, le groupe Volkswagen se porte comme un charme avec des livraisons en hausse de près de 8% depuis le début de l’année. Quant à la marque VW, elle vient tout simplement de connaître le meilleur mois de mai de son histoire.
Mais qui en veut au groupe Volkswagen ? Pas les automobilistes, manifestement. Après un millésime 2017 d’anthologie, marqué par des ventes record et un bénéfice de 13,8 milliards d’euros qui le place au deuxième rang mondial derrière Toyota (à quoi s’ajoute une rentabilité de 7,4%), le constructeur poursuit sur sa lancée depuis le début de l’année avec des livraisons en hausse 7,7%, pour atteindre les 4,23 millions d’unités. « Depuis le début de l’année, le Groupe et ses marques ont connu une évolution positive, et ce notamment grâce à l’offensive produit», se félicitait récemment le groupe dans un communiqué.
Et si l’on s’intéresse à la marque Volkswagen, sur laquelle est censé reposer le plus lourdement le fardeau du dieselgate, c’est encore plus spectaculaire : après un exercice 2017 qui reste (au moins jusqu’à la fin de l’année) comme le meilleur de son histoire avec 6,2 millions de véhicules écoulés, elle vient tout simplement de connaître le meilleur mois de mai qu’elle ait jamais enregistré avec 539 000 véhicules livrés dans le monde, soit plus de 17 000 chaque jour !
De fait, tous les voyants sont donc au vert pour les marques du groupe VW : sur les 5 premiers mois de l’année, les livraisons d’Audi affichent une croissance de 6,4%, Skoda de 11,7%, Seat de 18,4%, et Porsche de 5,1%.
Manifestement, l'incarcération du patron d’Audi Rupert Stadler, l’amende d’un milliard d’euros infligé récemment par l’Allemagne (et qui alourdit la facture du dieselgate à environ 25 milliards d’euros) ou la révélation de tests respiratoires sur des macaques n'ont ou n'auront aucune incidence sur les intentions d'achats.
Avec ses VW T-Roc, Audi Q5, Seat Ateca et autres Skoda Kodiaq, autant de véhicules portés par la vague des SUV qui déferle sur l’Europe (la catégorie y représente un tiers des ventes de voitures neuves actuellement), VW prouve que la seule vérité de l'automobile est de proposer le bon produit au bon moment.
A plus forte raison si vous ajoutez au tableau un mea culpa en bonne et due forme, suivi de l’adoption d’un nouveau virage stratégique vers la mobilité électrique, les voitures autonomes et les nouveaux services de mobilité. Une sacrée leçon de communication de crise, en tous les cas.
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