Volkswagen : les dirigeants du comité d'entreprise à la diète
Volkswagen n’en finit plus avec les investigations internes et autres procès depuis la révélation du « dieselgate ». Cette fois point de moteur truqué par un logiciel magique rendant les mécaniques vertueuses au regard des normes antipollution. Ici, c’est le linge sale que l’on lave en famille, ou presque, puisque Le parquet de Brunswick (ouest) avait confirmé en mai dernier avoir lancé une enquête pour fraude présumée en lien avec la rémunération d'une activité au comité d'entreprise. C’est en effet la gestion de ce dernier qui est dans la tourmente, dans un pays où la dilapidation des fonds d'une entreprise étant considérée en Allemagne comme un délit.
Conséquence : Volkswagen a plafonné les salaires de cadres de son comité d'entreprise. Une enquête est en cours sur des soupçons de versements excessifs à certains représentants du personnel. Une mesure qui ne concerne que 10 % des membres du CE de Volkswagen, mais ils sont éminents. Parmi eux, Bernd Osterloh aux commandes du comité depuis 2005. Son salaire de base s’élevait jusqu'à présent à 200 000 euros. Aux temps des bénéfices pléthoriques de VW, sa rémunération incluant la part variable liée au bonus a pu atteindre 750 000 euros. Son salaire s'élèvera à présent à environ 96 000 euros.
Pas de quoi se plaindre donc si l’on regarde la situation par le petit bout de la lorgnette du citoyen moyen. Mais ces gens-là n’évoluent pas dans le même monde… "Nous regrettons que les membres de notre comité d'entreprise et les représentants de l'entreprise soient exposés à cette situation", a déclaré Matthias Müller, le patron de Volkswagen. "Nous aspirons avec énergie à une clarification juridique". Une de plus.
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