Volkswagen Tiguan vs. Renault Austral: le match des micro-hybrides cœur de gamme (Comparatif vidéo)
Volkswagen lance la troisième génération du Tiguan, modèle-star de la catégorie des SUV compacts en Europe. Nous l'opposons donc au redoutable Renault Austral, avec des motorisations essence micro-hybridées 150/160 ch qui représenteront une grande part des ventes.
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Les SUV compacts constituent l’une des catégories les plus dynamiques du marché européen, et le Volkswagen Tiguan en est la locomotive incontestée. Celui-ci s’est écoulé à près de 175 000 exemplaires l’an dernier sur le Vieux continent, devant des références telles que les Hyundai Tucson (159 000 unités), Kia Sportage (152 000 ex.) et autres Nissan Qashqai (145 000). Le lancement du Tiguan de troisième génération revêt donc une importance cruciale pour VW, qui aura pris le soin de faire évoluer son best-seller en douceur sur la forme, mais de façon plus poussée sur le fond. Une stratégie habituelle au sein du groupe allemand, qui veille toujours à ne pas trop modifier des recettes qui fonctionnent bien, au risque parfois de lasser un peu.
En face, un Renault Austral conquérant a rapidement fait oublier un Kadjar polyvalent mais sans grand relief. Dès sa première année pleine de commercialisation, l'Austral a disputé au redoutable Peugeot 3008 (en fin de carrière il est vrai) le leadership de la catégorie sur le marché français, avec des ventes deux fois supérieures à celui du Tiguan (30 000 unités contre 15 000). Ce modèle séduit par son style avenant et son équipement complet, le tout étant servi par un bon agrément de conduite. De plus, sa banquette arrière coulissante (option à 400 €) en renforce la polyvalence.
Nous avons donc affaire à deux véhicules affutés, qu’il convient désormais de départager selon nos critères habituels, en commençant par le chapitre du style. Si le nouveau Tiguan ne s’allonge que de 3 cm par rapport au modèle qu’il remplace (pour atteindre 4,54 m.), il gagne en prestance en adoptant un look de Touareg en réduction. Son capot galbé, que soulignent des boucliers dont les béances évoquent la haute performance (bon, on parle d’une SUV de 150 ch…), se prolonge sur des flancs plus musculeux que précédemment. Plutôt large d’épaules, le Tiguan en impose dans la circulation. Les bandeaux lumineux avant et arrière, qu’accompagnent des feux matriciels (sur les versions de haut du panier), sont à la mode et illustrent une volonté de montée en gamme.
L’Austral, qui rend 3 cm au Tiguan en longueur, adopte un style plus original, comme l'illustre la ligne de caisse plongeante dynamisant son profil. Cette démarche peut aussi s’expliquer par la position d’outsider de Renault sur le segment. Les feux arrière en forme de C, caractéristiques de la marque (et qu’on commence à avoir assez vu, si vous me permettez un avis personnel), pourraient bien finir par se rejoindre à l’occasion d’un restylage de mi-carrière, de façon à ce que l’Austral adopte les codes en vigueur dans le segment.
L’Austral joue donc la carte du « jeune qui n’en veut » et du sport (toutes proportions gardées, comme nous le verrons plus loin) quand le Tiguan se présente comme un notable sûr de ses qualités, positionnement que confortent plusieurs années de succès commercial international. On reconnaîtra à l'allemand un aspect valorisant, tout en regrettant un certain manque de personnalité. Par la nouveauté attiré alors que nous tournions en bord de mer à Cannes, un passant nous fera ainsi remarquer que si nous avions caché le logo VW de la proue, il aurait pu le confondre avec un modèle chinois. Difficile de lui donner entièrement tort sur ce point.
Ouvrons maintenant les portes et prenons place à bord. Pour constater que la « premiumisation » du Tiguan se matérialise par un habitacle joliment dessiné, spacieux et ergonomique. Les matériaux satisfont, les commandes tombent sous la main, et le regard est aimanté par l’écran de 15 pouces optionnel sur la plupart des versions (12,9 pouces en série) trônant au centre de la planche de bord. Celui-ci vient en complément d’un écran central de 10 pouces faisant face au conducteur, lequel peut afficher toutes les informations possibles relatives à la conduite, à commencer par le guidage GPS. Autre bon point, la ré-apparition de boutons sur le Tiguan, à rebours de la tendance de fond actuelle consistant à tout centraliser sur un écran, et qui commence à poser des problèmes de sécurité.
Rapport prix/équipements | Volkswagen Tiguan e-TSI 150 | Renault Austral mild hybrid 160 |
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Aides à la conduite | ||
Conduite (liaisons au sol) | ||
Confort | ||
Multimédia | ||
Style intérieur | ||
Style extérieur | ||
Note : | 15,3 /20 | 16 /20 |
On note aussi que le sélecteur de vitesses migre derrière le volant, et se voit remplacé sur la console centrale par une mollette permettant de choisir son profil de conduite et de régler le volume. Le tout forme un ensemble plutôt facile d’utilisation, et le Tiguan offre tout ce que l’on attend à bord d’une Volkswagen en 2024…mesquineries compris, puisque le système de navigation n’est pas fourni d’office sur le modèle d’entrée de gamme à moteur 130 ch, facturé 39 450 €. Le moteur 150 ch qui nous intéresse plus particulièrement aujourd’hui n’est disponible qu’avec les finitions haut de gamme R-Line (48 600 €), Elegance (49 900 €) ou R-Line Exclusive (55 700€) à la dotation plus conséquente.
L’instrumentation numérique combine un écran de 12 pouces à une dalle numérique verticale (12 pouces là encore). Développée avec le concours de Google, l’interface multimédia se montre lisible, intuitive et très facile à utiliser. C’est clairement l’une des références sur le marché, même s’il convient ici de saluer les progrès de Volkswagen sur ce point. Il faut dire que la marque allemande revient de loin, avec des voitures qui nous perdaient dans des menus et sous-menus qui, en voulant trop en donner, noyaient les fonctionnalités essentielles dans d’autres à l’importance nettement plus secondaire.
L’Austral prend donc un léger ascendant si on le considère du point de vue des places avant (même s’il ne dispose que d’un chargeur de smartphone à induction, contre deux à son rival), mais cela se corse à l’arrière et dans le coffre. Bien que Renault communique beaucoup sur la banquette arrière coulissante (sur 16 cm), laquelle fait varier le volume de chargement de 487 à 575 litres, celle-ci reste une - indispensable - option à 400 €. D’origine, l’Austral impose une banquette fixe et un coffre de 500 litres, valeur correcte sans plus.
Et c’est ainsi que malgré des empattements quasi identiques - 2,67 m pour l’Austral, 1 cm de plus pour le Tiguan - l’Allemand prend le large en matière de vie à bord. La banquette coulissante est fournie d’office, le dossier arrière se rabat en trois parties, permettant le transport d’objet longs tout en préservant deux vraies places, et le volume de coffre atteint 652 litres. Les passagers disposent d’un large espace aux jambes, et leurs pieds trouvent facilement place sous les sièges avant. De plus, on récupère un plancher quasiment plat quand on rabat les dossier arrière, prouesse dont est incapable l’Austral. Question modularité et facilité au quotidien, le Tiguan domine clairement les débats! Reste à voir s’il confirme ces bonnes dispositions volant en mains.
Pratique | Volkswagen Tiguan e-TSI 150 | Renault Austral mild hybrid 160 |
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Qualité de la finition | ||
Rangements | ||
Modularité | ||
Coffre (volume, seuil, facilité de chargement) | ||
Longueur maxi de chargement | ||
Places AR : longueur aux jambes | ||
Places AR : largeur aux coudes | ||
Places AR : garde au toit | ||
Plancher plat | ||
Note : | 16,4 /20 | 14,7 /20 |
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