YAMAHA FZ 6 FAZER : l'histoire recommence
La Yamaha FZ6 Fazer est une moto connue pour sa polyvalence depuis bon nombres d'années. Son moteur issu de la YZF-R6 et son châssis en aluminium offrent des performances au top, quoi que vous fassiez et où que vous alliez.
Pour votre plaisir, la marque nippone a osé tout réinventer de leur vedette en repartant d'une feuille blanche. Ou presque. Les Japonais seraient-ils sensibles à la critique ? Il faut croire que oui puisque la « nouvelle Fazer » n'a plus rien à voir avec l'ancienne que le nom : moteur, cadre, design, tout a changé. Mise côte à côte avec l'ancienne version, la FZ-6S lui file un sacré coup de vieux et on se rend compte pourquoi la première version a eu une mauvaise réputation côté esthétique.
Du carénage aux échappements sous la selle en passant par le tableau de bord, tout est nouveau. Seule réelle perte esthétique, les culasses venues de la R6 ne possède pas d'ailettes de refroidissement. Dommage, le bas du carénage peu étoffé donne une impression de « trou ».
Un équipement très complet
Instrumentation venue d'un manga et clé codée, le démarrage se fait en souplesse grâce à l'injection et un embrayage ultra doux. Heureusement, la tradition a du bon car il reste possible de louper l'engagement du deuxième rapport si on s'y prend mal. La comparaison avec l'ancienne pourrait s'arrêter là car le réservoir fin n'oblige plus à rouler cuisses au vent et l'ensemble guidon, selle-carénage, offre une belle ergonomie.
On note aussi de nets progrès notamment avec une jauge de température qui renseigne sur l'humeur de la mécanique, et un compte-tours programmable et clignotant : quand c'est chaud, on peut se servir ! En ville, le réglage des rétroviseurs est pénible car il faut sortir les outils pour les régler système écrou contre-écrou. Et la nouvelle hérite de l'esprit pratique de l'ancienne : coffre sous la selle de moyenne capacité ou passage facile d'un U dans la roue avant par exemple. Il y a même une béquille centrale ultra stable (inexistant sur version N) qui fait oublier la latérale, dépourvue d'ergot et difficile à attraper. Pour l'éclairage elle rejoint la toute première mouture : pauvre en croisement et correct en plein phare. Comme quoi on peut être nul en code et premier en conduite...
Une motorisation réservée...à l'attaque
Avec plus de couple à bas régime, moins de poids à traîner et une régularité de l'injection, on n'est pas là pour se priver ! Une fois franchi le passage à vide ponctué de vibrations ressenties aux alentours de 5 000 tours, l'aiguille bondi sans faiblir jusqu'au rupteur, situé à 14 000. Le Fazer a une réserve de puissance plus que correct.
Même à l'attaque absolue, on se surprend à changer de rapport aux alentours de 10 000 tours avant de repartir comme une balle. En grande courbe la stabilité ne peut être prise en défaut et on peut compter sur le freinage à condition de faire preuve de modération. Sinon gare, surtout sur le mouillé où un débutant pourra se faire piéger. Dès que le profil de la route se resserre, elle fait encore étalage de son talent et se montre très joueuse.
Une tenue de route proche de la perfection
La FZ6S surprend par son instinctivité et sa prise en main étonnamment intuitive. Stable, agile et incisive elle a le bon goût de rester polyvalente à tout type de revêtement. Et ils sont nombreux. Si la suspension plus dure a perdu le côté souplesse d'antan, cette légère perte de confort se solde par un surcroît d'efficacité.
Bien sûr, lorsque le revêtement se dégrade, il vaut mieux rester sur ses gardes mais la moto reste saine malgré tout. Le meilleur est que tous ces plaisirs peuvent se consommer à deux car la Fazer reste une machine adaptée au duo. Le passager ne ressent pas la proximité de l'échappement et les poignées latérales facilitent la préhension.Reste qu'il aura autant le cuir tanné par la selle que le pilote.
Au final, que les fans se réjouissent puisque la nouvelle Fazer est doté d'un caractère
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